Premier essai / Volvo S60 et V60 Polestar : La sportive à la sauce suédoise
Le 1er avril, Volvo se lançait dans le grand bain du WTCC avec sa S60 au Castellet. C’est sur ce circuit provençal que nous avons pu faire connaissance avec sa nouvelle griffe sportive, Polestar.
Polestar, un nom méconnu du grand public. Lorsque l’on parle du département sportif d’un constructeur, des noms comme Motorsport (M) chez BMW, Audi Sport, Mercedes-AMG, Renault Sport nous traversent beaucoup plus facilement l’esprit. Cependant, Polestar célèbre déjà ses 20 ans d’existence. Il s’agit d’un préparateur expérimenté, que Volvo a racheté en juillet 2015 pour en faire son département sportif officiel. Le premier fruit concret de ce rachat est la S/V60 Polestar, qui annonce d’emblée la couleur. Visuellement, la parenté avec le modèle qui roule en championnat du monde (WTCC) est évidente, laissant planer peu de doute quant aux prétentions de l’engin. Sur le papier, le concept paraît déjà très alléchant si l’on observe les caractéristiques du groupe motopropulseur et des suspensions. Le moteur est un 4 cylindres suralimenté de 2 litres et 367 ch gavé par un turbo simple, secondé (fait rare!) par un compresseur, qui se fait d’ailleurs bien entendre à bas régime. Outre sa puissance maxi disponible vers 6000 tr/min, son couple de 470 Nm est présent, lui, dès 3100 tr/min. Voilà en tout cas un changement radical par rapport aux précédentes générations de S60 et V60 Polestar, qui étaient équipées de 6 cylindres de 3 litres. Le but était bien entendu d’augmenter la puissance tout en réduisant la consommation (donc les émissions) ainsi que le poids du bloc.
- Accord moteur/boîte automatique réussi
- Confort et polyvalence au quotidien
- Sérénité de la transmission intégrale
- Poids respectable, freinage mis à rude épreuve
- Comportement pataud en conduite sportive
- Consommation vite élevée
Pour les suspensions, Volvo fait cette fois appel à son compatriote et spécialiste Öhlins, qui n’a pas lésiné sur la qualité des amortisseurs, fortement inspirés de ce qui se pratique en course, puisqu’ils sont réglables en compression comme en détente via un système de «clics». Enfin, choix un peu plus curieux pour la boîte: une automatique à 8 rapports (paramétrable pour ce qui concerne les temps de passage et la réactivité), répartissant le potentiel du moteur entre les 4 roues.
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