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Chez VW, le R affiche la personnalité des véhicules ‘Racing’ et le T celles des… euh ‘off road’. Enfin, c’est vrai pour le Touareg, ce bon bourgeois qui aime s’encanailler dans les chemins de terre. Ce l’est moins, en revanche, pour le Tiguan et le T-Roc qui sont d’abord des SUV. Le récent T-Cross prolonge cette philosophie qui consiste à rendre plus habitable et plus pratique une voiture au succès incontestable.
Ce qui change
Pour le plus petit SUV de la gamme VW, ses concepteurs ont appliqué une recette éprouvée depuis longtemps. Bien sûr, ils ont utilisé la fameuse plateforme MQB qui s’étire ou se rétrécit à l’envi pour accueillir un moteur transversal et permet, de la Polo à la Passat en passant par la Golf, le T-Roc ou le Tiguan, de réaliser de substantielles économies d’échelle. Sans oublier que les cousines germaines Audi, Seat et Škoda se fondent également sur ce châssis quasi universel pour construire quelques-unes de leurs plus belles (et plus populaires) réalisations.
Et comme tout est prétexte, aujourd’hui, à transformer pratiquement tout ce qui roule en SUV, c’est la Polo qui s’y colle, cette fois. À condition de ne pas être allergique à cette tendance fort envahissante dans le paysage automobile actuel, on avouera que le résultat est plutôt réussi. De la même façon que le T-Roc possède une vraie personnalité, bien détachée de la Golf dont il s’inspire, le T-Cross ne ressemble guère à la Polo dont il possède, pourtant, une bonne partie de l’ADN.
Bien sûr, le plus petit crossover de la gamme a pris du volume par rapport à sa génitrice. Avec une longueur de 4,11 m et une hauteur de 1,58 m, le T-Cross dépasse respectivement la Polo de 54 et 138 mm. Et comme on a la modestie à fleur de tôle chez VW, on le verrait bien devenir une référence dans son segment. Voyez-vous ça.
Comment ça roule
L’impression de mieux dominer la route s’étant largement estompée depuis que les SUV fleurissent à tous les coins de rue (dans ce cas, conducteur et passager avant sont assis à 597 mm au-dessus de la route, passagers arrière à 652 mm), c’est vers l’habitacle que se porte, désormais, l’intérêt de disposer d’un tel véhicule. L’effet est réussi. Malgré ses dimensions relativement modestes et un empattement rigoureusement identique à celui de la Polo (2,55m), le T-Cross offre un bel espace à ses occupants. Certes, on ne garantit pas que trois joueurs des Celtics de Boston pourront vivre, depuis les places arrière, un voyage agréable de 1000 bornes, mais l’impression d’habitacle généreux est réelle. Et puis, c’est surtout sa modularité qui fait du T-Cross un véhicule plaisant sur le long terme.
Ainsi, la banquette arrière peut coulisser de 14 centimètres. De quoi augmenter le confort des passagers arrière ou dévaliser une célèbre enseigne suédoise de meubles en kits sans la moindre appréhension. C’est d’autant plus vrai que le dossier de la banquette arrière 60/40 peut se rabattre partiellement ou totalement tandis que le dossier de siège du passager avant est rabattable. Du moins si on a choisi cette option. Bref, on peut disposer d’un espace de chargement plat et un volume de coffre qui atteint 1281 litres. Pas mal du tout pour un véhicule de ce gabarit.
Budget
La rigueur toute VW n’exclut pas l’originalité. Ainsi, si l’habitacle respire une finition irréprochable dès les premiers instants, l’acheteur peut y apporter sa touche personnelle par l’intermédiaire de packs de design et de packs R-Line si l’on tient à la touche sportive.
En revanche, le T-Cross se montre un peu chiche dans sa version de base. Certes, il dispose des aides à la conduite indispensables au bon bulletin Euro NCap, mais pour la climatisation, par exemple, il faut ajouter 365 € à l’addition.
L’absence d’une poignée au toit, côté passager avant, et d’un accoudoir central digne de ce nom est tout aussi regrettable. Tout cela au nom de la célèbre "réduction des coûts". Pour un véhicule à 19.775 € en entrée de gamme, c’est un peu dommage.
Notre verdict
Une fois de plus, VW risque de frapper fort avec ce T-Cross bien dans l’air du temps. Des formes agréables, une belle sobriété grâce à ce trois-cylindres aux prestations suffisantes, un confort de conduite tout germain, mais, surtout, un espace intérieur appréciable. Et puis, grâce à ses dimensions, c’est un SUV parfaitement adapté à la ville. Enfin, serait-on tenté d’ajouter.
- Une bonne bouille, un look différent de la Polo
- L’espace intérieur remarquablement aménagé
- La boîte DSG toujours aussi agréable
- Pas de poignée fixée au toit pour le passager avant
- Non, il n’y aura pas de toit ouvrant en option
- Pas de clim' de série en entrée de gamme
Dans cet article : Volkswagen, Volkswagen T-cross