À côté de voitures purement électriques, c'est-à-dire conçues comme telles dès le départ, dont les représentantes les plus récentes sont la prometteuse BMW i3 et la Tesla Model S, il existe des versions «électrifiées» de modèles de grande série existants. La Volkswagen e-Golf appartient on ne peut plus évidemment à la deuxième catégorie. Chez Volkswagen, on a tout mis en oeuvre pour que l'e-Golf n'impose qu'un minimum de concessions à ses utilisateurs par rapport à ce que propose une Golf classique. Et de fait, sur la banquette arrière de l'e-Golf, on n'est pas assis avec les genoux dans le menton, étant donné que les batteries ont été logées sous le plancher de manière que l'espace pour les pieds soit identique à celui dont on bénéficie à bord d'une Golf TDI ou TSI. Le seul (léger) bémol serait à chercher du côté du coffre, qui voit sa capacité réduite de 37 l. Pas de quoi fouetter un chat...
L'habitacle de la Golf électrique ne diffère que très peu de celui d'une Golf «normale». Le modèle est mû par un moteur synchrone d'une puissance maximale de 85 kW (115 ch) dont le couple atteint 270 Nm, disponibles dès le démarrage, comme pour toute voiture électrique. Nous voici dans les rues de Berlin, pour un bref galop d'essai. Du fait de l'absence de bruit mécanique, l'insonorisation constitue l'un des défis majeurs que doit relever la voiture électrique. Et sur ce point précis, il semble, de prime abord, que l'e-Golf fasse mieux que des voitures pourtant exclusivement conçues pour rouler à l'électricité. Nous avons pu apprécier les bienfaits des 5 modes proposés pour la récupération d'énergie au freinage (D, D1, D2, D3 et B). Voilà qui devrait plaire à tous ceux qui sont rebutés par le frein-moteur important des autres voitures électriques.
Affirmer qu'un prix de base de quelque 35.000 euros est «financièrement abordable » comme on le soutient chez Volkswagen nous paraît un tantinet exagéré. Mais si les pouvoirs publics pouvaient donner un petit coup de pouce pour rendre l'investissement moins douloureux, il nous semble que l'e-Golf aurait pas mal d'arguments à faire valoir auprès de ceux qui effectuent principalement des courts trajets. Car l'e-Golf est avant tout une Golf, avec tout ce que cela veut dire en matière de style et de qualité de construction. De plus, elle roule aussi bien que les meilleures voitures purement électriques. Mais il faut savoir que sa suspension est (un peu) plus ferme que celle de ses soeurs à moteur thermique.
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1573 du 16 avril 2014.
Dans cet article : Volkswagen, Volkswagen Golf