Premier essai / Skoda Octavia

Un coup d'oeil suffit pour constater que l'Octavia change solidement de gabarit. En prenant 9 cm en longueur et 4,5 cm en largeur (pour une hauteur quasi inchangée), elle, qui n'était déjà plus vraiment compacte dans sa génération précédente, délaisse son statut de «grande moyenne» pour se rapprocher encore un peu plus de la berline familiale. Plus de mélanges de pièces ni de recyclage dans les composants du châssis, les ingénieurs de Mladá Boleslav ont pu directement bénéficier des dernières techniques. La nouvelle Octavia repose sur la désormais célèbre plateforme MQB (Modularer QuerBaukasten), mais bénéficie d'un empattement allongé de 5 cm par rapport à celui de la Golf.

À l'ouverture de la porte, on n'est pas vraiment dépaysé. Tout est toujours bien en place, bien assemblé, avec un mobilier construit à l'aide de matériaux de bonne qualité. Au volant de l'Octavia II, on ne s'ennuyait déjà pas vraiment, mais la III rend la conduite encore plus engageante. Qu'importe son gabarit imposant, la tchèque fait preuve d'un équilibre étonnant et donne l'agréable sensation de peser moins sur ses trains roulants. En conséquence, les inscriptions en courbe sont plus nettes, les mises en appui plus franches et l'on prend même du plaisir à brusquer le châssis dans les enchaînements serrés, rassuré par un train avant précis et mordant qui semble pouvoir tout encaisser.

Plus longue, plus habitable, revue en technique et plus flatteuse en qualité perçue, la nouvelle Octavia se repositionne clairement un cran plus haut dans la gamme Skoda. Une place qu'elle ne devrait cependant pas avoir trop de mal à défendre vu sa position plutôt singulière sur le marché. Avec l'arrivée de la traditionnelle version Combi dans la foulée (en juin), elle sera d'autant mieux parée pour faire briller son nouvel écusson.

L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1542 du 6 février 2013.