Essai Seat Ibiza : techno à fond

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Le concept

L'Ibiza, c'est d'abord un nom célèbre associé à la fête de la plus célèbre des îles espagnoles, mais également 5 millions de berlines compactes vendues en 30 ans. En d'autres mots: une valeur sûre, un modèle incontournable dans la gamme Seat. L'actuelle génération, la quatrième (depuis 2008), profite d'une remise à niveau afin d'éviter de se faire distancer par les derniers modèles du segment enrichis des dernières technologies de sécurité et d'infodivertissement. Pour cette évolution, Seat parle de «Leonisation» de l'Ibiza, en référence à la berline moyenne du constructeur espagnol qui connaît un joli succès. Voire dépasse carrément l'Ibiza.

Ce qui change

Au niveau du style, pas grand chose, ce qui n'est pas une tare dans le sens où son style Arrow Design reste plaisant. Toujours proposée en 3 portes (SC) 5 portes et break (ST), la voiture gagne des phares à diodes, de nouvelles jantes et deux teintes pour se démarquer (Rouge Chili, gris Lune). À l'intérieur, le tableau de bord semble plus carré (plus inspiré de la Leon) sans toutefois exceller dans la créativité. Par contre, sous le capot, la palette des moteurs - tous Euro 6 - est intégralement empruntée à la Polo V. Pour l'instant, le programme de la gamme belge fait la part belle aux 3 cylindres avec le 1.0 à essence en 75, 95 et 110 ch et le 1.4 TDI en 75, 90 et 105 ch Le plus propre des Diesel annonce 89 g/km de CO2.

Comment ça roule ?

Les ingénieurs ont repris quelques détails du châssis (réglages de suspensions, direction affinée) ce qui, de concert avec la version 1 litre 110 ch essayée, dope la sensation de légèreté fort agréable. Jamais très lourde (grosso modo entre 1049 et 1200 kg selon version), l'espagnole jouit d'un allant fort agréable, surtout avec le mille 110 ch (et 200 Nm), un vrai régal dans le sinueux de l'arrière-pays de Barcelone. Ce dernier, comme le TDI 105, peut s'accoupler à une boîte DSG7. Le confort est honnête, l'Ibiza n'est pas immense mais accueille bien ses occupants.

Budget - équipement

L'Ibiza profite d'un équipement (de base et en option) assez enrichi avec, parmi les atouts, une connectivité digne de 2015. En plus de la fonctionnalité MirrorLink, le système Seat FullLink permet l'intégration des smartphones Android et iOS. Nous avons essayé avec un appareil Sony récent, la réactivité et l'environnement sont tout à fait séduisants. Seat fait un petit pas vers plus de personnalisation (extérieur et intérieur) mais s'intéresse aussi à votre sécurité avec, par exemple, un détecteur de somnolence et un dispositif de freinage automatique réduisant les risques de collision. Le « Seat Drive Profile » propose deux paramétrages de la voiture : Confort ou Sport. Grâce à l'adoption du 1.0 trois cylindres, le prix d'entrée de gamme est ramené à 12.690 (Reference). Les deux autres degrés d'équipement sont Style et FR. Plus tard, nous devrions avoir droit au 1.4 à essence 150 ch à désactivation de cylindre et à une version Cupra survitaminée. Rien ne dit si l'importateur belge reprendra le 1.2 TSI de 90 ch. Le rôle de haut de gamme est provisoirement tenu par la 5 portes FR (à boucliers et jantes spécifiques) 1.4 TDI 105 ch, à 19.370 .

Concurrence

Si l'Ibiza reste la mieux vendue des Seat en Belgique, elle n'a pas (plus) la vie facile face à la kyrielle de citadines polyvalentes, à commencer par ses cousines Fabia et Polo, et puis toutes les autres : Clio, 208, Fiesta, Corsa, i20, Rio, Yaris...

Notre verdict

Seat «Leonise» son Ibiza, une réaction qui s'imposait et va permettre à la petite citadine de ne pas perdre en intérêt face à la horde de récentes nouveautés dans le segment. Le petit mille à trois cylindres, un délice dans ses deux niveaux de puissance supérieurs, lui donne une fraîcheur bienvenue, comme ses possibilités de communication avec les smartphones. L'Ibiza entame l'été de fort belle manière.