Premier essai / Renault Twingo
Si la première Twingo de 1993 a marqué de son empreinte l'histoire de l'automobile, la génération «III» pourrait en faire autant. À sa façon, bien sûr, mais avec la même fraîcheur.
Elle était attendue, cette Twingo III. Sans doute parce que celle qui l'a précédée n'a pas réussi à reproduire l'effet innovant et décalé de la première génération qui, lorsqu'elle est apparue, avait vraiment fait preuve de créativité et d'originalité. Mais venons-en au coeur de cette Twingo et en particulier à son architecture si particulière. Sur le papier, l'implantation mécanique à l'arrière a permis de réduire la longueur extérieure de la Twingo. Celle-ci s'avère en effet 10 cm plus courte que la «II» (3,59 m au lieu de 3,69) tout en étant 22 cm plus habitable si l'on considère la distance entre la planche de bord et la paroi intérieure du hayon. Dit comme ça, ça a l'air fantastique, mais il faut relativiser.
La Twingo a beau être à moteur central arrière incliné, son centre de gravité est 3 cm plus élevé que précédemment. Ceux qui pensaient que l'architecture à moteur arrière se ressentirait dans le domaine de la stabilité ou du comportement peuvent être rassurés: l'arsenal des aides à la conduite (ESP, direction active) dont dispose aujourd'hui toute voiture moderne compense largement. Pour convaincre, les ingénieurs ont même réglé cette Twingo pour qu'elle sous-vire aux limites d'adhérence, moment où l'ESP intervient d'ailleurs assez franchement. À l'usage, le TCe 90 offre plus de polyvalence. Surtout lorsque l'on s'aventure hors des villes, où ses ressources s'avèrent bien utiles. Le SCe 70 est quant à lui tout à fait à l'aise en ville, où son onctuosité, sa souplesse et sa réponse immédiate font merveille.
Oubliez les sensations ou l'ambiance des deux premières Twingo. Cette 3e génération change la donne et fait souffler un vent de fraîcheur sur la catégorie des citadines. À commencer par son architecture particulière à moteur arrière, qui off re un rapport encombrement/habitabilité- maniabilité tout à fait singulier, même si, objectivement, à l'arrière, on reste un peu à l'étroit à cause des gros sièges avant monoblocs, qui bouchent de surcroît la vue. N'empêche, la Twingo innove tout en mettant en oeuvre une série d'idées très intelligentes (dossier avant rabattable, direction active, système R&Go). En ce sens, si elle est radicalement différente de son aïeule, elle en perpétue l'esprit. Et rien que pour cela, elle mérite le détour.
Dans cet article : Renault, Renault Twingo
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