Jamais une Peugeot n'aura été autant «routière du monde» dès son lancement. Le projet de construire également la 508 en Chine (dès avril à Wuhan) a façonné les codes esthétiques de la marque au Lion. Mais sans chambouler la génétique. Un peu plus grande et nettement plus fluide que la 407, la 508 a perdu du poids. Dessinées pour ne déplaire à personne, les carrosseries sont léchées à la japonaise avec des tolérances minimes dans les jointures. Tableau de bord et garnissages intérieurs n'ont jamais été d'aussi belle facture. Instrumentation à l'allemande agrémentée d'un graphisme épuré et de fines aiguilles rouges. La 508 fait ses débuts avec des moteurs 4 cylindres, 2 à essence et 3 Diesel, à panacher avec 6 vitesses manuelles ou automatiques. Exit le V6 HDi.
Grâce à ses arbres d'équilibrage, le son du 2.2 HDi 204 ch est mat et feutré. Le bruit des autres HDi (1.6 de 112 ch, 2.0 de 140 et 163 ch) garde la coloration résonante typique des Diesel qui fait qu'on remarque d'emblée, au lancement du moteur, qu'il s'agit de combustion spontanée. Le niveau d'insonorisation n'en reste pas moins élevé. Les niveaux sonores, dans l'habitacle, se cantonnent à des seuils fort bas. Avec un petit bémol à hauteur des rétros extérieurs, où converge une rumeur aérodynamique; rien de grave tant l'intensité demeure faible. Peugeot, c'est aussi des liaisons au sol de qualité, particulièrement filtrantes et aux tarages judicieux. L'équilibre avant/ arrière recherche la neutralité. Le confort est ici optimisé au détriment du dynamisme.
Attendons d'avoir les voitures sur nos mauvaises routes pour fixer définitivement notre avis. Une chose reste sûre : l'aspiration à monter en gamme - et, partant, à gagner en confort - impose des concessions sur le plan de la conduite, forcément plus zen que captivante.
Dans cet article : Peugeot, Peugeot 508