Premier essai / Mitsubishi i-MiEV

Alors que la plupart des constructeurs «pensent» la voiture 100% électrique, ou sont sur le point de la lancer en nous promettant qu'elle est d'ores et déjà viable, Mitsubishi en a une à son catalogue. L'i-MiEV circule depuis peu au Japon et s'apprête à être commercialisée en Europe. Le groupe propulseur est logé sous l'aire de chargement. Le couple important du moteur électrique (64 ch/47 kW et 180 Nm de 0 à 2000 tr/min) nous dispense de boîte de vitesses. Seules les accélérations sont accompagnées d'un très faible acouphène qui fait «wizz»...

Il s'agit d'une propulsion et l'i-MiEV en offre tout l'agrément de conduite avec, entre autres, une direction immunisée contre les effets du couple moteur. Le logement des batteries Li-ion en position centrale dans le plancher contribue à une répartition idéale des masses à vide. Cela dit, cette citadine n'est pas du genre à brusquer. Le sélecteur au plancher propose 3 modes de conduite : dynamique en D ou avec une puissance réduite sur Eco ou, encore, en augmentant l'intervention du freinage régénérateur si l'on engage le levier en position B (Brake).

Trois journées d'essai nous autorisent à affirmer qu'une autonomie de 120 km semble la plus envisageable. Mitsubishi annonce 160 km, un rayon d'action qui ne paraît réaliste que lorsque l'i-MiEV progresse en mode Eco dans des conditions de circulation et de relief optimales. La trappe de charge normale se situe sur le flanc arrière droit. Il suffit de brancher le câble dans une prise de 16 A du secteur et d'attendre 7 heures pour que la batterie soit rechargée à bloc.

Pour peu que l'on soit automobiliste urbain, l'i-MiEV est la première offre 100% électrique crédible. Surtout qu'on sait qu'elle nous arrivera en fin d'année équipée d'une prise de recharge rapide Quickcharger. Les temps de charge devraient s'intercaler sans peine dans notre agenda quotidien. Le prix de la voiture, non encore fixé, mais qui tournera entre 35.000 et 40.000 euros. Même si l'Etat fédéral double l'actuelle écoprime (à 30%) pour les voitures qui émettent 0 g/km de CO2, la cherté de l'i-MiEV resterait rédhibitoire. Et ce n'est pas l'exonération de la taxe annuelle de roulage qui va changer la donne.

L'essai complet est disponible dans votre Moniteur automobile 1471 du 12 mai 2010.