Comme les autres Cooper, la Works reste fidèle au seize-cents à injection directe et tout en alu conçu en partenariat avec PSA. Mais il délivre ici 211 ch à 6000 tr/min (au lieu de 175 ch) et 260 Nm de couple dès 1850 tr/min avec un overboost prodiguant 20 Nm supplémentaires en cas de demande ponctuelle. Techniquement, les modifications touchent principalement l'admission et l'échappement. L'autre évolution importante de la Mini John Cooper Works touche au système de freinage. Et le châssis, direz-vous ? Eh bien, de ce côté-là, John Cooper Works ou Cooper S, c'est kif !
La sonorité du moteur éveille les sens. Sur une route ouverte et aux allures courantes, la John Cooper Works prodigue beaucoup de plaisir à son conducteur. En bonne Mini qu'elle est, elle conserve de nombreuses similitudes avec un (gros) kart. Avec en plus, pour la «JCW», les accélérations vraiment franches qui vont avec. Hélas, à mesure que le rythme s'accélère, l'efficacité décroît, la voiture devenant rapidement délicate à maîtriser, par la faute d'une direction trop vive. De surcroît, la suspension digérant mal les aspérités, les trajectoires deviennent vite approximatives... et le plaisir se transforme en sueur froide ! Autre point noir : la motricité. Enfin, pour clore cette prise de contact, quelques tours de circuit nous ont confortés dans l'idée qu'une redéfinition du châssis n'aurait pas été un luxe.
Vous l'aurez compris, cette John Cooper Works est avant tout une Mini capable de performances de haut niveau... mais finalement peu exploitables sur la route, faute d'un châssis rigoureux. Pour faire la différence face à la «simple» Cooper S, elle ne pourra donc compter que sur une liste d'accessoires «racing» aussi pimpante qu'étendue (sièges baquets, kit aérodynamique, incrustations carbone...). À condition, bien évidemment, de rajouter le prix de ces équipements au prix de base déjà relativement coquet de la voiture.
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur automobile 1425 du 6 août 2008.
Prix
NC