Premier essai / Mercedes S Coupé

Mercedes a visiblement décidé d'en finir avec l'appellation CL et avec tous les souvenirs qui y sont associés. Désormais, ce sera juste «Classe S Coupé». Comparé à son prédécesseur, le coupé 4 places n'a pas grandi, au contraire: il est quelque 7 cm moins long, 2,5 cm moins large et 1 cm moins haut. Combinez cela avec le nouveau jeu des lignes qu'ont su créer les designers, alternant courbes convexes et concaves, et vous obtenez une esthétique plus fine et plus légère. Extérieurement, la S Coupé se distingue par ses lignes d'une grande fluidité. Long capot, flancs sculptés, lunette arrière plongeant très ostensiblement sur une poupe raccourcie... Tout ce qu'un coupé se doit d'être.

Dès que l'on presse le bouton du démarreur, les 8 cylindres de la S 500 s'éveillent en se raclant la gorge, comme le ferait une vraie sportive, grâce à une ligne d'échappement à clapets commandés hydrauliquement. Superbe! Les sièges offrent une excellente position d'assise. D'un mouvement du pied droit, la voiture se met à glisser sans peine sur les petites routes qui entourent Sienne. Les routes de la campagne toscane sont peuplées de Panda 4x4 de première génération, de Piaggio Ape à 3 roues et de très petits utilitaires qu'on a apparemment oublié de munir d'un moteur. Mais la Mercedes S Coupé se joue de ces obstacles. Grâce à ses reprises quasi instantanées, elle ne fait qu'une bouchée de ces proies faciles.

La nouvelle Classe S Coupé est on ne peut plus digne de son nom. C'est une émanation à deux portes pleine de style de toutes les merveilles qu'apporte déjà la Classe S, avec un look élégant, une atmosphère luxueuse et (encore plus) d'exclusivité pour couronner le tout. Hélas, tant de superlatifs ne s'offrent pas à n'importe qui: avec des tarifs de 130.000 ou 170.000 euros (version AMG), on parlera difficilement de bonne affaire. À moins d'avoir parié juste sur le match Allemagne-Brésil...

L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1580 du 23 juillet 2014.