Chaque ligne de modèles Mercedes a aujourd’hui droit à sa version ultraperformante AMG. Y compris les dernières tractions compactes (A, CLA), qui deviennent pour l’occasion des «intégrales». Cette grande tradition s’est forgée sur l’incontournable berline E pour ensuite s’étendre aux breaks, aux coupés, aux roadsters et, plus haut en gamme, à la grande Classe S, aux SUV et autres 4x4. Pourquoi toujours proposer plus puissant? Peut-on raisonnablement penser que c’est le seul moyen d’entretenir la flamme du conducteur sportif? Voilà toutefois une spirale dans laquelle les constructeurs allemands se sont enferrés à l’exclusion de tous les autres, dans le jeu puéril de celui qui surenchérit systématiquement à la moindre tentative de suprématie de son rival. Pourquoi croyez-vous que Mercedes offre 585 ch à la version S au lieu des 557 ch que donne déjà la version standard de la nouvelle AMG (soit la puissance de l’ancienne équipée du Performance Package – au départ de 525 ch)? Moins pour les beaux yeux de son client que pour lui proposer une alternative indiscutable aux concurrentes de toujours, l’Audi RS6 et la BMW M5, qui, on s’en serait douté, n’ont toutes deux «que» 560 ch. Les férus de belles mécaniques seraient-ils à ce point restés au stade du gamin à culottes courtes?
Dans cet article : Mercedes-Benz, Mercedes-Benz Classe E