Concept
Depuis 2005, Mercedes joue dans la catégorie des monospaces de segment C avec un cachet premium. La deuxième génération, apparue en 2011, a consolidé le succès de son prédécesseur avec brio (380.000 exemplaires en trois ans, contre 700.000 en six ans pour la première génération). Mais depuis l'été dernier, un rival de poids marche sur ses plates-bandes. BMW s'engouffrant dans le même segment - même si le Bavarois se montre très nerveux quand on lui parle de monospace - il était temps pour la B de passer à une remise à niveau pour garder l'avantage.
Ce qui change
Visuellement, seuls les connaisseurs verront la différence au premier coup d'oeil pour distinguer les pare-chocs et boucliers légèrement redessinés. Par contre, la variante électrique « Electric Drive » se montre plus intéressante. Tout comme la version CNG (B 200 au gaz naturel) « Natural Drive », on l'identifie par un bord supplémentaire autour des passages de roues pour optimiser les tourbillons d'air et améliorer l'aérodynamique. En outre, elle se trouve (encore une fois tout comme le CNG) un bon 4 cm plus haut du sol. Tout simplement parce que le pack de batterie lithium-ion (28 kWh) est installé sous la voiture pour ne pas diminuer le volume de coffre. Pour les versions « classiques », il y a davantage de variantes disponibles en quatre roues motrices.
L'intérieur a également été remanié avec un nouveau tableau de bord et un écran multimédia plus grand au sommet de la console. Pour rester dans le coup, la Classe B offre la possibilité de télécharger une application sur smartphone pour contrôler à distance certaines caractéristiques de la voiture ou bien pour la retrouver là où on a oublié l'avoir garée.
Un dernier détail : l'alerte de collision « Collision Prevention Assist » se voit adjoindre un « Plus », car elle peut désormais ralentir automatiquement la voiture face à un obstacle, voire même l'arrêter. Mercedes espère ainsi diminuer le nombre de ce type de collisions de 30 %.
Comment ça roule ?
Nous avons pris la route avec la version « Natural Drive », une solution qui ne rencontre guère d'écho chez nous. Elle a pourtant un excellent comportement et son moteur au gaz naturel est assez puissant (156 ch et 270 Nm) pour laisser la Classe B se faufiler en douceur dans le trafic. Et puis, sa suspension se montre plus confortable encore que celles des Classe B classiques. Malheureusement pour nous, l'infrastructure de ravitaillement est assez limitée en Wallonie ainsi que dans le Limbourg. Elle pourrait toutefois convenir pour ceux qui vivent dans les autres provinces flamandes.
La même observation vaut pour la version « Electric Drive », pour laquelle il existe relativement peu de bornes de recharge chez nous. Cependant, cette déclinaison peut également offrir beaucoup de plaisir de conduite, surtout avec les 180 ch et 340 Nm de son puissant moteur électrique. Ce groupe offre des reprises bluffantes au monospace. Il est même tellement énergique que les roues avant sont régulièrement débordées par l'énorme couple quand on se montre trop enthousiaste avec « la pédale des gaz ». Une autre critique concerne la suspension. Elle est beaucoup plus ferme qu'avec les autres moteurs. Sans doute pour compenser les 300 kg supplémentaires des batteries à trimbaler pour la propulsion électrique.
Enfin, nous avons pu mettre une B 200 CDI 4Matic à l'épreuve. Elle ne se conduit pas très différemment qu'auparavant de sorte que la principale critique vient de son moteur Diesel qui émet un son brut et désagréable (comme tous les 4-cylindres Diesel Mercedes d'ailleurs).
Budget/équipement
Une Mercedes est presque systématiquement plus chère que ses concurrentes directes. Dans le cas de la Classe B, c'est pourtant un peu mieux que prévu. Si l'on place ses tarifs à côté de son nouvel adversaire BMW, certaines versions similaires s'avèrent plus coûteuses alors que d'autres sont moins chères. D'autant qu'elle est proposée d'office avec la prévention anticollision et fonction de freinage actif.
La concurrence
Il est évident que la BMW 2 Active Tourer est la grande rivale de la Classe B. Mais, à des niveaux de prix plus bas, on peut aussi citer des modèles au profil similaire telles les Citroën C4 Picasso, Peugeot 5008, Renault Scénic et autres qui offrent généralement une modularité beaucoup plus complète que la Mercedes.
Notre verdict
Le facelift reste relativement modeste d'un point de vue visuel. Dès lors, la grande nouveauté vient des équipements sécuritaires et d'infotainment. Et, bien sûr, par la nouvelle version électrique qui s'est montrée convaincante avec un prix de base juste sous les 40.000 euros pour une voiture relativement spacieuse.
Fiche technique (gaz naturel)
Moteur 4 cylindres en ligne : 1991 cm³
Puissance : 156 ch à 5000 tr/min
Couple : 270 Nm entre 1250 et 4000 tr/min
0-100 km/h : 9,2 s
Vitesse maximale : 200 km/h
Consommation moyenne normalisée : 4,4 l/100 km
Émissions de CO2 : 119 g/km
Prix de base de la version essayée : 32.428 euros
Prix de base du modèle : 26.378 euros
Dans cet article : Mercedes-Benz, Mercedes-Benz Classe B
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