Premier essai / LEXUS LM 350h AWD

Inconnu au bataillon européen jusqu'à l’an dernier, le Lexus LM en est déjà à sa deuxième génération en Asie. On vous épargne toute l’histoire ; retenez juste qu’il dérive initialement du Toyota Alphard, un monovolume de luxe très répandu au Japon. Pour relever tous les curseurs du confort et du luxe souhaités – et sans concurrence dans le segment – Lexus a interrogé des constructeurs de jets privés, mais aussi des clients très fortunés.

Leurs avis sont unanimes: la distinction est atteinte lorsque l’environnement vous repose complètement, tant physiquement que mentalement ou qu’il vous permet de travailler sereinement. De la douceur, du soin et de l’attention. 

Concept : intérieur Lexus LM

Le Lexus LM repose sur une plateforme connue, l’architecture GA-K (Toyota RAV4 ou Lexus ES, entre autres). Soit la base élémentaire en ce qui concerne le confort recherché. Deux versions sont proposées, avec 4 ou 6+1 places. Dans ce dernier cas, la rangée centrale de deux sièges VIP est privilégiée en termes d'espace et de fonctions accessibles: les sièges électriques, chauffants, climatisés sont somptueux. Lorsqu’on les incline, des ottomanes se déploient pour accueillir les mollets. On y est lové comme dans une lounge chair signée Eames! Des tablettes surgissent des accoudoirs pour utiliser un laptop. 

En d’autres mots, on peut se détendre, mais aussi et surtout travailler, l’engin visant un public d’affaires. La troisième rangée est dotée de sièges rabattables en configuration 2+1, qui peuvent être escamotés si un besoin d'espace de chargement se fait sentir.

Le modèle à quatre places est le summum du luxe, avec seulement deux sièges arrière multifonctions et des équipements 100% business: cloison entre l'avant et l'arrière, écran XXL de 48’’, frigo, vitrage occultant, audio Mark Levinson 3D Surround Sound à 23 haut-parleurs. Dans notre 7 places, on se «contente» de 21 haut-parleurs et d’un écran de 14’’.

Confort de conduite Lexus LM

Le mot d’ordre était d’éviter aux passagers d’être incommodés par des mouvements transversaux. D’où la présence d’un mode de conduite inédit dans le jargon automobile: «Confort arrière». Il calibre non seulement les réactions des suspensions, mais aussi le freinage et l’allumage du moteur pour ne jamais brusquer les invités. Suivant cette logique, des mesures pointues concernent la gestion des bruits et les vibrations parasites. Les vitres s’abaissent de manière quasi inaudible. Les portes latérales et le hayon s’ouvrent et se ferment automatiquement dans des mouvements feutrés. Et pas besoin de claquer les portes avant, un système soft close est adapté à tous les ouvrants. 

Particularité à l’arrière: l’ouverture du hayon, bien sûr motorisé, peut être déclenché de quatre façons: à la clé à distance, via la poignée elle-même, et puis aussi via des boutons de commande intégrés à la base des phares arrière! Autre preuve de la précaution des ingénieurs, la soufflerie ne produit jamais d’effet «sèche-cheveux», même en vitesse rapide. Des filtres purifient l’air ambiant et le circuit de climatisation a dû être un vrai casse-tête pour assurer une température ambiante si constante et précise. Un seul mot nous vient à l’esprit dans l’habitacle: tout est fluide, presque aérien.

Conduite Lexus LM

Si on profite du LM, surtout à l’arrière, le chauffeur n’est cependant pas puni au volant de son «Air-bus». Le gabarit XXL peut créer quelques crispations, certes, mais la direction, les commandes et le moteur réagissent toujours agréablement. Des caméras «vue du ciel» garantissent des manœuvres précises. 

En courbe, on apprécie le calibrage de la suspension adaptative, l’engin virant bien à plat. Et il freine plutôt bien (grâce à des disques avant et arrière de respectivement 328 et 317 mm) Dans un genre – certes – très ouaté, le LM est un van qui offre un certain plaisir de conduire.  

Spécifications et performances Lexus LM

Le moteur sélectionné pour le LM est connu: le groupe hybride autorechargeable unissant le 2.5 à essence à cycle Atkinson et deux moteurs électriques (dont un est installé sur l'essieu arrière pour assurer une transmission intégrale non permanente), le tout géré par l’incontournable boîte automatique à train planétaire. Pas assez noble, ce 4-cylindres? Lexus a veillé à ce que vous ne pensiez même pas à lui. 

En conduite souple (la plus recommandée en LM), ses 250 ch sont soyeux à souhait. En charge, le bloc thermique n’est pas épargné par l’effet d’emballement typique à cette transmission, mais ce cas de figure est, en principe, rare. Le mode hybride limite la consommation à moins de 8 l/100 km ; pas mal pour un bahut de 2,5 tonnes. En cas de besoin, le LM pousse vigoureusement (0 à 100 km/h en 8,7 s) jusqu’à atteindre, sans nous en rendre compte, des vitesses atteintes largement punissables (190 km/h en pointe).

Verdict Lexus LM

Le Lexus LM 350h est sans conteste le bureau mobile (de série) le plus abouti du moment.  La notion d’hospitalité à bord atteint un degré rare, presque noble. Reste à débourser les 124.790 € de notre LM 7 places. Comptez 148.790 pour le 4 places. Montants que seuls des professionnels du très grand luxe ou des grands décideurs supporteront. Une trentaine seraient déjà en commande pour la Belgique.