Premier essai / Lexus IS 300h

La Lexus IS est un modèle fort pour Lexus, celui qui a permis à la marque de luxe de Toyota d'affronter le trio des allemands «premium» (Audi, BMW et Mercedes) sur ses propres terres. Au lancement de la seconde génération, Lexus avait mis l'accent sur une version Diesel aux ambitions fortes. Mais l'ambitieuse offensive Diesel aura été un flop commercial, tant auprès du grand public que sur le marché des flottes, où les IS Diesel ne sont jamais parvenues à s'imposer. D'où la décision, pour cette troisième génération, de s'illustrer par une technique totalement maîtrisée par Lexus: la motorisation hybride.

La nouvelle Lexus hybride se laisse glisser dans la circulation sans bruits parasites - nous évoluons d'abord en mode Eco, sur lequel les changements de rythme (transmission) sont très lents -, la direction à assistance électrique offre un bon retour d'information et la voiture, aux voies bien calculées, inspire un grand sentiment de confiance. Cela dit, la suspension paraît un poil trop rude au passage des petites irrégularités; ce constat tranche quelque peu avec le niveau de calme et de volupté inspiré par le reste de la voiture. Sur un parcours sinueux concocté dans la région viennoise, le châssis dévoile un bel équilibre, à peine perturbé par une très faible prise de roulis et une légère tendance logique au sous-virage.

Avec un prix d'entrée de gamme fixé sous les 37.000 euros, l'IS 300h aborde le marché de manière compétitive. Le marché des flottes a même droit à une exécution Business, bien équipée, pour un prix net de 37.500 euros. La F-Sport coûte 46.000 euros, tandis que le haut de gamme Privilege s'affiche à 50.000 euros. Grâce à ses 99 g/km de CO2, l'acheteur flamand ne paiera que 41,12 euros de TMC. Pour les Bruxellois et Wallons, la note reste par contre salée: 2.478 euros. Lexus possède là un beau coup à jouer sur l'échiquier des voitures de société, mais la finalité est de taille : séduire une partie des irréductibles du Diesel. D'où cette prudence élémentaire de l'importateur, qui ne prévoit qu'un quota de 300 voitures pour 2013 et de 400 en 2014.

L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1552 du 26 juin 2013.