Premier essai / Jaguar XE : Trouble-fête

Le but du lancement de la XE est on ne peut plus clair: dans la partie inférieure du segment «premium » aussi, Jaguar ambitionne de jouer un rôle majeur, surtout auprès de la clientèle des flottes, que la marque n’a jusqu’à présent guère réussi à convaincre. Jaguar est conscient qu’il va ici devoir se battre contre des préjugés, essentiellement liés à son image de marque, mais aussi proposer un produit qui possède de réels atouts pour la clientèle professionnelle.

Pour être pris au sérieux par les flottes, il est impératif de pouvoir proposer une mécanique Diesel, à faible rejets de CO2. Dès lors, Jaguar a pris le problème à bras-le-corps, élaborant un nouveau bloc Diesel suralimenté, de 2 litres. Baptisé «Ingenium», ce moteur existe en deux variantes: une version E-Performance de 163 ch et 380 Nm, dont les émissions de CO2 n’excèdent pas 99 g/km, et une exécution «normale» de 180 ch et 430 Nm dont les rejets de CO2 restent toutefois raisonnables, à 109 g/km.

Quant aux moteurs à essence qui seront commercialisés dans un premier temps (plus tard arrivera une version R…), ils équipent déjà d’autres voitures de la marque. Le 4 cylindres 2.0 turbo sera lui aussi proposé en deux variantes: celle que nous connaissons déjà, qui donne 240 ch pour un couple de 340 Nm, et une autre d’entrée de gamme dont la puissance a été ramenée à 200 ch et le couple à 280 Nm. La XE haut de gamme est pour l’heure la S. Elle n’existe qu’avec le V6 3 litres de 340 ch de la F-Type.

Pour ce qui est du châssis, Jaguar a voulu des qualités routières de premier plan, avec une structure particulièrement rigide. La suspension avant fait appel à des doubles triangles superposés, tandis qu’à l’arrière, c’est un essieu multibras qui a été retenu. Il faut également mentionner que la XE brille par sa bonne répartition des masses et son centre de gravité bas. Toutes les conditions semblent donc remplies pour que la XE soit une voiture dynamique. Pour davantage d’informations techniques, nous nous permettons de vous renvoyer au n°1594 du Moniteur Automobile (début février 2015). Venons-en maintenant aux impressions de conduite.