Premier essai / Infiniti Q50

L'offre Infiniti s'étoffe vers le bas, où l'on trouve la première vraie nouveauté de la gamme : la Q50, dévoilée en janvier à Detroit. La voici en Europe, où elle ne retient de l'éventail des V6 à essence proposés en grande exportation que l'excellent 3,5 litres hybride apparu dans la M35d en 2011. L'hybride est disponible en option avec une transmission intégrale AWD. Nous n'avons conduit que la version propulsion. Infiniti prétend avoir accru la plage d'utilisation en mode électrique pur. L'amélioration ne nous a pas paru flagrante à l'issue de ce premier essai. Le moteur électrique est par contre encore plus enclin à relayer l'effort d'accélération dès que l'occasion se présente. Comme, du reste, la fréquence d'intervention du stop&start.

La plateforme de la Q50 a peu évolué. Des renforts structurels et des réglages de suspension spécifiques accentuent néanmoins le caractère dynamique de la voiture. Et puis elle est la première au monde à recourir à une direction by-wire DAS, c'est-à-dire dépourvue de liaison mécanique. En réalité, la liaison existe, mais elle est désengagée (à la manière d'une prise de force ouverte) lorsque le système électronique est opérationnel et qu'aucune anomalie n'est détectée. Le gros avantage de ce boîtier de direction électronique est plus terre-à-terre : il est induit par le désaccouplement mécanique des roues avant et du volant, si bien qu'aucune vibration ni remontée parasite ne nous arrive dans les mains. Même lorsqu'on roule sur un chemin empierré. Difficile, cependant, de tirer une conclusion sur les autres apports de la DAS sans tester la voiture plus en profondeur.

La suite du renouvellement de la gamme arrivera début 2015 avec la Q30, encore plus européenne de constitution parce qu'elle sera construite sur la plateforme de la Classe A et qu'elle empruntera certains de ses moteurs.

L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1562 du 13 novembre 2013.