Lancé en 2017, le Kona a véritablement permis à Hyundai d’entrer de plein pied dans le marché très prisé des petits SUV urbains. Lui qui n’avait jusque-là à offrir qu’un iX20, sorte de monovolume basé sur une plateforme de citadine, est alors passé à la vitesse supérieure, avec un petit SUV au style très affirmé, de surcroit disponible avec un large panel de motorisations. À essence ou au Diesel bien sûr, mais aussi en version hybride et même 100% électrique (dès 2018), laquelle a même connu un succès notable puisqu’elle a séduit plus de 100.000 clients à travers l’Europe.
Carrosserie et dimensions Hyundai Kona Electric
L’arrivée du «petit» Bayon il y a quelques mois dans la gamme laissait présager que le Kona allait grandir. Confirmation aujourd’hui avec ce nouveau modèle dont les mensurations passent de 4,21 m à 4,35 m en longueur, et de 1,8 m à 1,82 m en largeur. Ce faisant, le Kona ne prend aujourd’hui pas moins de place sur le pavé qu’un Hyundai Tucson de première génération. Toujours compact, donc, mais de moins en moins citadin…
Efficience oblige, Hyundai revendique un Cx avantageux de 0,27 pour ce nouveau Kona. Le tout combiné à un style très audacieux. Surtout à l’avant où la signature lumineuse courant sur toute la largeur du bouclier - en fait un trait de diodes semblable à celui déjà vu sur le grand monovolume Staria – lui confère une allure véritablement «techno» , voire carrément futuriste. Même gimmick de style à l’arrière, avec une réserve néanmoins sur les blocs additionnels déportés sur les élargisseurs d’ailes, qui s’intègrent assez mal et viennent quelque peu alourdir l’ensemble.
De profil, le Kona revendique une silhouette tout aussi dynamique, renforcée par des contours d’ailes très marqués réalisés soit en plastique brut (noir), soit en plastique lisse dans la teinte de la carrosserie (sur les versions N Line). Le toit peut également être peint dans une teinte contrastée, histoire d’affirmer encore un peu plus la personnalité du modèle.
Intérieur et coffre Hyundai Kona Electric
À l’ouverture des portes, on découvre un habitacle bien évidemment modernisé. Ici aussi, la sensation «techno» est belle et bien présente. Avec une planche de bord relativement épurée, surplombée comme dans les modèles Ioniq par un large panneau d’affichage regroupant l’ensemble des combinés et l’écran central multifonction. Des panneaux de commandes séparés pour la climatisation (bien vu Hyundai!) et le système audio implanté au-dessus et au pied de la console viennent compléter le mobilier dont les matériaux ont, par ailleurs, assez bel aspect.
Comme souvent ces derniers temps chez Hyundai, on déplore toujours un léger manque d’uniformité dans le choix des plastiques - trop de matières, de teintes et de textures différentes – qui nuit un peu à l’harmonie globale qui se dégage de cet habitacle, mais il faut reconnaitre que l’assemblage parait sérieux et l’ergonomie plutôt bien pensée.
Où qu’on se place à bord, la sensation d’espace est bien présente et on n’a plus cette impression d’être à bord d’une «petite» voiture, comme dans le Kona d’avant. Le confort des sièges est également à souligner, d’avantage à l’avant qu’à l’arrière où les dossiers restent tout de même un peu avares en soutien latéral… ce que ne remarqueront probablement pas les enfants qui y seront le plus souvent installés, mais ceci n’empêche rien
Pour clôturer ce bon bilan, on note aussi de beaux progrès du côté du coffre, sensiblement plus généreux qu’avant en volume de chargement. De 374 l disponibles sous le cache-bagages de la précédente génération, on passe à 466 l dans le nouveau Kona… dont les sièges arrières peuvent toujours se rabattre pour augmenter l’espace, le cas échéant.
Spécifications et performances Hyundai Kona Electric
Hyundai insiste sur le fait que ce nouveau Kona a d’abord été développé en version EV, donc 100% électrique. Raison pour laquelle, sans doute, c’est la seule qui nous aie été proposée à l’essai lors de ce premier rendez-vous. Soit. Les motorisations «traditionnelles» restent au programme, à l’exception du Diesel qui ne fait plus partie des plans. Hormis quelques caractéristiques techniques, les gars de chez Hyundai s’étendent assez peu sur le sujet. Le petit 3 cylindres 1.0 T-GDi de 120 ch fait toujours partie de l’offre, avec une boîte manuelle à 6 rapports ou une boîte robotisée à double embrayage (DCT) à 7 rapports, de même que le pétulant 1.6 T-GDi de 198 ch, toujours avec DCT7.
Entre ces ceux-là, on trouve encore une version hybridée 1.6 GDi HEV DCT6 donnée pour 141 ch… et surtout 104 g/km de CO2 (WLTP). Quant au Kona EV, avec lequel Hyundai a vraisemblablement de très hautes ambitions, il est désormais disponible en deux niveaux de puissance et de batterie : moteur 115 kW (156 ch) avec batterie de 48,4 kWh, ou moteur 160 kW (218 ch) avec batterie de 65,4 kWh.
Autonomie et charge Hyundai Kona Electric
Sur la route, ce nouveau Kona ne passe franchement pas inaperçu. On reconnait aussi très vite la version EV, à sa trappe d’accès vers la prise de recharge implantée directement dans le bouclier avant. Un détail qui, au-delà du petit bémol esthétique qu’il constitue, peut aussi être signe de tracas supplémentaires en cas d’incident, la partie avant d’une auto, de surcroit toujours prévue pour être déformable, se montrant souvent plus vulnérable aux impacts. Encore plus lorsque la prise est branchée à l’arrêt sur la voie publique. Soit. Hyundai est loin d’être le seul à faire ce choix de la prise frontale, laquelle a tout de même l’avantage pour l’utilisateur d’être moins déterminante pour le sens de stationnement à adopter près des bornes.
Tant qu’à évoquer la recharge, on précisera que le Kona EV est toujours équipé d’un chargeur interne de 11 kW. Selon qu’on opte pour la batterie de 48 kWh ou celle de 65 kWh il faudra donc prévoir entre 4 et 7 h pour une recharge (à peu près) complète. Sur une borne de recharge rapide distillant du courant continu – typiquement les bornes Ionity ou Fastned qui commencent à fleurir le long de nos autoroutes - la régénération sera encore nettement plus rapide. Grâce à son système embarqué acceptant jusqu’à 103 kW (à l’heure), le KONA EV pourra refaire le plein en moins d’une heure… pas encore aussi vite que ne le font les Ioniq 5 ou 6, mais presque. La limite étant toujours fixée par la tension en 400V (voire 300V seulement pour la version dotée de la «petite» batterie, dont la capacité de charge maximale en DC tombe à 74 kW) disponible dans la batterie du Kona, alors que les modèles Ioniq ont tous droits à des batteries 800V.
Pour le reste, le câble de recharge (Type 2) est bien évidemment fourni avec la voiture. Et Alléluia! Hyundai a enfin équipé son Kona EV d’un frunk – diminutif de front trunk en anglais, littéralement coffre avant – pour l’embarquer sans devoir passer par la case coffre. Merci pour ça. En première également pour le Kona, la technologie V2L (Vehicle-to-Load) qui permet d’alimenter des appareils électriques externes (comme un appareil de cuisine, une lampe ou un ordinateur) à partir de la prise de recharge principale (moyennant l’achat d’un adaptateur en option).
Hyundai annonce plus de 500 km d’autonomie (514 km exactement selon la norme WLTP) pour son Kona EV 65,4 kWh! Une performance qui, comme souvent, sera difficilement reproductible en conduite réelle. N’empêche que tout au long de notre parcours d’essai, notre Kona EV nous a agréablement surpris par sa frugalité, sa consommation oscillant souvent aux alentours des 14 à 15 kWh/100 km nous indique qu’une autonomie réelle légèrement supérieure à 400 km est tout à fait envisageable. Ce qui, au sein de cette catégorie de taille et de budget, reste un élément très appréciable.
Conduite Hyundai Kona Electric
Au volant, le Kona EV apparait sensiblement plus mature que celui qu’il vient remplacer. Son empattement rallongé (+ 6 cm) lui confère une bien meilleure tenue de cap tandis que son châssis peaufiné pour accueillir sa lourde batterie au plus bas, sous le plancher principal, renforce sa stabilité globale.
Quel que soit le revêtement envisagé, on ressent que le Kona EV est désormais bien posé sur ses appuis… Un peu fermement parfois, au contact des petites et moyennes aspérités – un sentiment renforcé peut-être par la présence des grandes jantes de 19’’ chaussées de pneus taille basse sur notre modèle d’essai – mais en offrant toujours en contrepartie une belle rigueur de comportement.
Cela étant dit, il faut rappeler que ce Kona EV s’appréciera toujours plus en conduite souple que sur un tempo véritablement soutenu. Ce qui n’empêche pas de profiter à l’occasion des belles ressources de son moteur électrique – le 0 à 100 km/h est annoncé en 7,8 s – ou de forcer un peu le geste dans le sinueux. Sachez en revanche que dans ces moment-là, la direction restera toujours un peu trop artificielle et les freins peu instinctifs dans le dosage – même si Hyundai a consenti à l’installation de palettes derrière le volant, pour moduler le freinage régénératif – pour donner pleine confiance.
Les prix belges Hyundai Kona Electric
Le nouveau Hyundai Kona Electric est beaucoup plus cher que son prédécesseur :
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- Hyundai Kona Electric 48,4 kWh : 43.499 €
- Hyunda Kona Electric 65,4 kWh : 48.499 €
Hyundai Kona Electric - verdict du Moniteur Automobile
La sensibilité au style étant l’affaire de chacun – d’autant qu’à chaque nouveau modèle, Hyundai semble vouloir envoyer de nouveaux stimuli – on laissera de côté les considérations esthétiques pour confirmer en substance que ce nouveau Kona semble (à nouveau) bien né. Les progrès réalisés en termes d’espace, d’ergonomie, de confort et de qualité sont palpables tandis qu’au volant de la version EV, les sensations sont plutôt bonnes.
Enfin, au niveau de l’autonomie, Hyundai replace son Kona EV 65,4 kWh au sommet du panier… tout comme en matière de prix malheureusement. Cela dit, si les 48.499 € réclamés (au minimum) pour un Kona EV 65,4 kWh vous paraissent élevés, vous pourrez toujours vous tourner vers la version 48,4 kWh… vendue 5.000 € de moins. Mais vous perdrez alors 137 km d'autonomie WLTP.
Dans cet article : Hyundai, Hyundai Kona
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