Premier essai / Hyundai Genesis 3.8 V6
La nouvelle Genesis s'invite parmi les ténors de la grande berline «premium». Libre de toute pression commerciale, l'ambition consiste surtout à soigner l'image de marque de Hyundai.
La Genesis Coupé n'est plus, vive la Genesis! Et à l'instar du coupé, la nouvelle Genesis version grande berline statutaire, déjà commercialisée sur d'autres marchés, reprend le flambeau de faire-valoir de la marque, dans un registre moins sportif mais nettement plus haut de gamme. Discrète et élégante, elle prend place dans le segment E, celui des A6, Série 5 et Classe E, même si sa longueur de 4,99 m et, surtout, son empattement de 3,01 m la placent aussi en concurrence avec le segment F, celui des A8, Série 7 et Classe S. Hyundai Belux ose le choix de la version unique: Executive 3.8 V6 GDi automatique et 4x4. C'est simple, absolument tout est compris, même la couleur extérieure et la teinte du cuir, en échange des 64.999 euros demandés.
Son gros V6 délivre 315 ch et 397 Nm, de quoi accélérer de 0 à 100 km/h en 6,8 s et pointer à 240 km/h. Un moteur agréable, mais cloué au pilori par la fiscalité en raison de sa soif. Dynamiquement, les jolies routes des Ardennes flamandes ne nous permettront pas de bousculer outre mesure la nouvelle plateforme de la Genesis, mais les quelques courbes rencontrées confirment un bel équilibre, de quoi assurer des passages très propres et rassurants. Sauf en cas de conduite «hors sujet», la Genesis gère bien sa masse tout en respectant son velouté. Ses liaisons au sol ont été européanisées sur la Nordschleife du Nürburgring, mais pas tant pour la fièvre du chrono que dans le souci de toujours faire passer les 315 ch à la route avec brio, grâce à une répartition des masses favorable (51/49%), des suspensions multibras à l'avant et à l'arrière, sans oublier sa transmission aux 4 roues (HTRAC) mise au point en interne. Sûreté et efficacité sont les maîtres mots.
Fondamentalement convaincante sur bien des points, la Genesis aurait toutes les capacités à séduire l'amateur de salons roulants ouvert à autre chose que les valeurs sûres européennes (essentiellement allemandes, d'ailleurs)... mais un peu moins son comptable, horrifié par la fiscalité qui la frappe. Le simple fait de lui glisser un 3.0 Diesel sous le capot (à l'exemple d'Infiniti) suffirait à doper son aura, mais Hyundai vise d'autres priorités. Reste qu'à équipement et moteur comparables, la concurrence européenne se situe environ 20.000 euros plus cher. Comme les autres Hyundai, la Genesis est garantie 5 ans. M. le comptable, peut-on en rediscuter ?
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1588 du 12 novembre 2014.
Dans cet article : Hyundai, Hyundai Genesis
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