Le H3 gagne un gros V8 de 5,3 litres. Dérivé du 8 cylindres du H2, ce bloc ne présente aucun raffinement particulier (2 soupapes par cylindre actionnées par un arbre à cames central, pas de calage variable), mais il est légèrement plus propre que le « petit » 3,7 litres à transmission équivalente (l'automatique à 4 rapports). Bien entendu, les avantages sont ténus : les émissions de CO2 chutent de 4 g/km (de 348, on tombe à 344). Certes, le Hummer H3 V8 n'a rien d'un super-4x4 écolo, mais il faut retenir que, contrairement à ce que son impressionnante carrure donne à penser, il s'avère en fin de compte n'être pas plus polluant que la plupart de ses concurrents.
On s'en doute, les déplacements à bord du H3 apparaissent particulièrement confortables avec le V8 de 305 ch, ricain pure souche. Entendez par là qu'il gargouille paisiblement tout en étant capable de donner de solides coups de reins lorsqu'on le titille. Un vrai bison qui accepte de temps à autre de charger comme un diable, mais qui aurait mérité mieux que la vieillissante boîte automatique à 4 rapports pourtant recalibrée.
Quoi qu'il en soit, c'est évidemment hors des sentiers battus que le plus jeune des Hummer étonne le plus. Même avec ses pneumatiques mixtes, il grimpe aisément les buttes les plus pentues (jusqu'à 60%), barbote comme un hippopotame dans les gués boueux et accepte de prendre les postures les plus acrobatiques avec une incroyable assurance. Plus inattendu encore : le H3 se faufile entre les obstacles comme une ballerine, notamment grâce à un rayon de braquage étonnamment court pour un engin de cette taille (11,3 m).
Par sa générosité et son aura typiquement américaines, le H3 V8 sonne mieux que le modèle 3,7 litres. Cela dit, chez nous, c'est surtout la version Diesel que tout le monde attend. Encore un peu de patience, c'est pour la fin de l'année.
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur automobile 1430 du 15 octobre 2008.
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