Le Kuga est au catalogue Ford depuis 2008, mais le modèle n’a sans doute jamais été aussi important qu’à l’heure actuelle. Il pèse sur les épaules de cette troisième génération de Kuga une responsabilité commerciale plus lourde que dans le cas de ses prédécesseurs, qui vivaient un peu dans l’ombre de la Focus. Aujourd’hui, les SUV prennent à leur compte près de la moitié des ventes de voitures neuves en Europe et Ford mise sur son Kuga, ainsi que sur le Puma, plus compact, pour assurer ses résultats commerciaux. Et le constructeur américain l’envoie au front avec de sérieux arguments, puisque ce Kuga réunit le meilleur de ce que Ford-Cologne est en mesure d’offrir en matière de technique et de technologie.
Si le ramage a évolué, c’est aussi le cas du plumage: par rapport au modèle qu’il remplace, ce nouveau Kuga est plus large et plus long, ce qui, avec une ligne de toit plus basse et un empattement plus généreux, a permis à la silhouette de gagner en muscles et en présence. Le style de la carrosserie «fait» également plus lisse, avec des éléments de design que l’on retrouve aussi sur le Puma et la Focus. Ce sont surtout la face avant, avec ses phares et sa calandre plus grande, qui rendent ce nouveau Kuga aisément reconnaissable.
L'intérieur
À bord du nouveau Kuga, on est assis plus haut que dans une Focus mais pour le reste l’intérieur est quasi identique. C’est un peu dommage, surtout quand on considère la qualité des matériaux utilisés, perfectibles ici ou là, qui ne cadre pas vraiment avec les ambitions «premiums» nourries par Ford. Cette qualité perçue un peu mitigée, disons, est heureusement contrebalancée par une bonne position de conduite et une ergonomie bien pensée: tout se trouve facilement et là où on l’attend. Contrairement à nombre de ses concurrents, le Kuga s’en tient à des boutons classiques, ce qui permet de ne pas devoir recourir continuellement à l’écran tactile: bien vu! Ce dernier est un élément de 8", disposé en position centrale, qui serait plus lisible s’il était légèrement orienté vers le conducteur, mais pour le reste, l’infodivertissement Sync3 se distingue par la clarté de ses menus et des possibilités de connectivité plus que suffisantes. Le tableau de bord digital et l’affichage tête haute sont nouveaux, mais imposent un effort financier supplémentaire, ou le passage à une finition plus cossue.
Plus important, l’espace a augmenté aussi bien au niveau de la banquette arrière que du coffre, dont la capacité minimale s’élève à 475 litres. Si l’on fait coulisser vers l’avant la banquette en deux parties, le volume utile passe à 645 litres. Banquette rabattue, enfin, on dispose d’un volume de 1543 litres. Ce dernier chiffre déçoit cependant quelque peu, puisque le coffre de l’ancien Kuga revendiquait un volume de 456 à 1653 litres. Il ne faudra cependant pas perdre de vue que le coffre de cette version hybrideest un peu plus petit (411 litres sous le cache-bagages et 1481 l au total).
Quelques chiffres
Le Kuga PHEV associe un moteur essence 2.5 l atmosphérique à un moteur électrique, le tout délivrant une puissance système de 225 ch. Cette cavalerie est transmise aux roues avant via une transmission automatique à variation continue. Bien que Ford annonce un 0 à 100 km/h en 9,2 secondes, ce SUV hybride rechargeable séduit surtout, en pratique, par sa douceur de fonctionnement mécanique. À côté du mode hybride, dans lequel c’est le logiciel qui détermine l’utilisation du 4-cylindres et du moteur électrique, il existe aussi un mode EV, comprenez 100 % électrique, un mode Save (qui veille à la pleine charge des batteries), ainsi qu’un mode recharge qui fait appel au moteur à essence pour recharger les batteries.
Ford revendique une autonomie électrique de 56 km, une consommation moyenne de 1,4 l/100 km et des rejets de CO2 de 32 g/km (chiffres WLTP). Quant à la consommation réelle, elle dépend dans une large mesure de l’utilisation que l’on fait de ce SUV. Plus les trajets sont courts et plus on connecte souvent le véhicule à une prise, meilleur sera le bilan. Une charge complète de la batterie prend environ 6 heures sur une classique prise 230 V, moins si l’on recourt à un dispositif de charge plus performant.
Au volant
Comme la Focus, ce Kuga utilise la nouvelle architecture C2 de Ford, ce qui fait que, malgré une carrosserie plus encombrante, le poids n’est pas plus élevé. C’est même le contraire qui est vrai, puisque, par rapport à son prédécesseur, ce Kuga annonce 80 kilos de moins. Ce qui devrait avoir une influence positive sur les performances, la consommation de carburant et le comportement routier. Nous n’avons toutefois pas été en mesure de vérifier cela volant en main puisque notre essai a été effectué avec la version hybride rechargeable. Celle-ci est dotée d’une batterie lithium-ion d’une capacité de 14,4 kWh qui porte le poids total du véhicule à 1844 kg !
Le Kuga PHEV parvient à masquer efficacement ses kilos supplémentaires. Sa carrosserie plus rigide de 10 %, ses batteries implantées en position basse et ses voies plus larges permettent à ce SUV de réagir avec vivacité aux injonctions du volant. La direction à assistance électrique se montre quant à elle rapide et précise et on négocie les virages avec aisance et vivacité sans que cela se paye en termes de stabilité, y compris lorsque l’on approche des limites de l’adhérence. Il n’y a guère qu’au freinage que le poids des batteries se fait sentir, et le phénomène est d’autant plus perceptible que le toucher de pédale de frein s’avère peu naturel. Le coupable est ici le système de récupération d’énergie, dont le fonctionnement est pour le reste impeccable et qui recharge rapidement la batterie. L’un dans l’autre, ce Kuga roule comme on est en droit de l’attendre d’une Focus un peu plus grande et lourde, et plus haute sur pattes.
Budget
Côté tarifs, le nouveau Kuga est 175 € plus cher que le modèle qu’il remplace, à motorisation comparable, avec l’atout d’une habitabilité supérieure. On notera aussi que le Kuga hybride rechargeable reste sous la barre des 40.000 euros.
Notre verdict
Le nouveau Kuga est plus spacieux que son prédécesseur, roule encore plus agréablement et est à présent disponible avec des motorisations hybrides. Il dispose donc de tout ce qu’il faut pour reprendre le rôle commercial joué jusqu’à présent par la Focus. Et cela ne sera pas du luxe, car la concurrence est plus forte que jamais.
- Habitabilité
- Dynamisme et confort
- Vaste choix de motorisations en plus du PHEV
- Détails de finition intérieure
- Volume de coffre réduit en hybride
- Toucher de pédale de frein
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