Premier essai / Ford Kuga 2.0 TDCi

Le Kuga est un SUV conçu et fabriqué par et pour des Européens. Sa longueur hors tout atteint donc 4443 mm exactement, contre 4372 pour le C-Max. Toujours comparé au monospace, le Kuga gagne 50 mm d'empattement et ses voies progressent elles aussi. Quant à sa hauteur, elle toise 1670 mm. Centre de gravité rehaussé, masse en (légère) augmentation, voilà qui laissait craindre une certaine dégradation des qualités dynamiques par rapport à l'excellent C-Max. Or, bonne surprise, le crossover Ford affiche des qualités routières qui le placent parmi les meilleurs de sa classe.

Le «toucher de route» que la marque cultive depuis le lancement de la Focus est bien là. Son châssis accepte un rythme soutenu sans se désunir en rien. L'amortissement, qui privilégie de grands débattements, assure un maintien de caisse propre à garantir des trajectoires fidèles et précises. La direction à assistance électrohydraulique (EHPAS) participe de l'agrément de conduite. Quant à juger de l'utilité des trois lois d'assistance (confort, standard et sport) sélectionnables via l'ordinateur de bord, lors de notre essai, nous n'avons constaté que des différences mineures.

Il convient de signaler que les prestations routières ne se font jamais au détriment du confort. Avec un roulis suffisamment maîtrisé et un filtrage des irrégularités de la chaussée supérieur à celui du C-Max, le Kuga prend soin de ses occupants. Le Diesel 2.0 de 136 ch affiche à l'heure actuelle un rendement inférieur à celui de la concurrence. Si sa souplesse n'est pas en cause, son peu de disposition pour les hauts régimes se traduit passé 3000 tr/min par une sonorité et une inertie rébarbatives. Difficile de conserver le 6e rapport en dehors d'un trajet autoroutier. Cela étant, chaque relance offre l'occasion d'apprécier une commande de boîte douce et bien guidée qui renforce le plaisir de conduite. Dans le cadre d'un usage urbain, la maniabilité se trouve pénalisée par un diamètre de braquage de 11,6 m. Avec une rétrovision limitée, ce sont bien les deux points noirs qui pénalisent ce crossover.

Pour se faire une place au sein d'une catégorie en pleine expansion, Ford a privilégié le style tout en soignant les qualités routières du Kuga, le tout pour un tarif contenu en 2 roues motrices.

Retrouvez l'essai complet dans le Moniteur automobile 1418 et en .pdf (voir ci-dessous).