Premier essai / Ford Edge: à la conquête de l’Europe

Le temps passe décidément très vite! Cela fait 8 ans déjà que nous avons essayé l’Edge, premier du nom, dans les environs de San Francisco. A l’époque, la dénomination crossover n’était pas encore entrée dans le registre langagier et elle déclenchait immanquablement des What’s that? inquisiteurs. Depuis, le segment a littéralement explosé à en devenir boiling hot. Tous les constructeurs s’y intéressent, mais Ford en garde toutefois le leadership. Pour la quatrième année consécutive, la marque de Dearborn caracole en tête des ventes de Sport Utility Vehicles en Amérique du Nord avec 1,4 million d’unités écoulées l’an dernier. Une augmentation de 11% par rapport à 2013. De par le monde, tout va bien aussi pour lui. En Europe, le Kuga est en progression de 31%, tandis qu’en Chine, The Blue Oval s’affirme de plus en plus comme le spécialiste du segment: +20% pour l’Edge, +42% pour l’EcoSport et ventes doublées pour l’Explorer.

Aux Etats-Unis, où il recueille 60% d’opinions favorables, l’Edge est le leader du segment extrêmement concurrentiel des crossovers de taille moyenne avec 108.000 ventes en 2014. Il devance, dans l’ordre, le Kia Sorento (102.000), le Hyundai Santa Fe (81.000) et le Nissan Murano (42.000). Tout aussi important pour la pérennité, comme nous l’a expliqué à Phoenix Mark Schirmer, le directeur Amérique du Nord des communications pour les utilitaires, l’Edge s’affirme comme le produit rêvé de tout constructeur: 50% de ses clients sont des conquest buyers, c’est-à-dire qu’ils sont séduits pour la première fois par Ford. Ils jouissent d’une éducation et de revenus supérieurs à la moyenne. Deux critères qui augmentent les chances de les voir rester dans la marque. Enfin, le modèle séduit aussi les femmes à hauteur de 35%, affaiblissant ainsi l’image macho – commercialement réductrice et pénalisante – que l’on a des utilitaires de loisirs.