Le motore de la Ferrari 599 GTO revendique 670 ch, soit 10 de plus que celui de la célèbre Enzo. Et parce que le poids est au moins aussi important que la puissance pour le comportement dynamique d'une supercar, la 599 GTO fait largement appel au carbone et à l'aluminium. Clé dans le barillet (à droite), on presse le bouton de mise à feu (à gauche) et on se prépare à entrer dans un autre monde... Manettino bloqué en mode Sport, la 599 reste particulièrement docile à conduire et suffisamment confortable de suspension. Conformément au caractère très sportif de la GTO, le V12 se fait forcément plus présent dans l'habitacle.
Sortie des stands et première grosse accélération. La poussée du V12 est impressionnante et en dit déjà long sur le potentiel dynamique de cette GTO. Freinage en appui et premier virage serré à droite, la voiture reste stable, mais engage naturellement vers le point de corde. Rapide comme une sulfateuse, la boîte robotisée F1 fonctionne sur un étagement raccourci pour mieux servir le moteur et a encore gagné quelques millisecondes en vitesse d'exécution (60 ms, contre 85 pour la 599 GTB HGTE). Point de corde à gauche, il est temps, grand temps de freiner... même s'il est sans doute déjà trop tard ! Aarrghh, la voiture s'écrase sur le bitume et notre abdomen se colle virilement aux sangles du harnais ! Pas de doute, les freins en carbone, c'est toujours du brutal.
Annoncée à 325.235 euros chez nous (soit 77.000 euros de plus qu'une 599 GTB), la Ferrari 599 GTO s'impose comme l'une des supercars les plus abouties du moment. Une vraie machine plaisir étudiée à la fois pour la performance et pour ravir les sens de son conducteur. Hélas, Ferrari est formel : la 599 GTO est produite à guichet fermé, les 599 exemplaires disponibles ayant déjà tous trouvé acquéreur ! Trop injuste...
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur automobile 1474 du 23 juin 2010.
Dans cet article : Ferrari, Ferrari F 599
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