Premier essai / Ferrari 458 Italia

Sur le papier, la 458 devrait être plus stable en ligne droite. Dotée d'amortisseurs magnétorhéologiques de deuxième génération (la première avait été introduite avec la 599 GTB Fiorano), et à l'égal de celle de la California, sa suspension SCM a été pensée pour ne rien lui faire perdre en agilité. Mieux : elle se révèle à la fois plus confortable sur les aspérités de chaussée et enroule les virages avec au moins autant d'«incisivité » et de maintien d'assiette. En fonction des conditions d'adhérence et de l'environnement (circuit sécurisé ou route publique), le manettino nous propose de sélectionner un des 4 programmes de conduite.

La logique F1-Trac est si poussée que le mode «basse adhérence» du manettino donne d'excellents résultats sur un circuit détrempé, comme c'était le cas de la piste de Fiorano où nous avons pu tourner quelques tours. Bien sûr, la voiture devient moins spectaculaire à voir évoluer, mais tellement plus efficace. Les modes Sport et Race avec, pour ce dernier, des brèves dérives autorisées, ne nous ont pas refroidis sur le gras mouillé d'une piste encore couverte de rognures de slicks. Pas plus que sur les feuilles mortes qui jonchaient les cols avoisinants, d'ailleurs.

Les commandes de la boîte de vitesses - les palettes au volant (plus longues qu'avant), les 3 boutons (Launch, Reverse et Auto) sur la console en inox et, bien sûr, l'absence de pédale d'embrayage - ne vont pas dépayser les familiers de la marque. Par contre, la boîte robotisée Getrag à double embrayage et 7 vitesses va leur changer la vie. Elle est bien étagée jusqu'au bout puisque la 7e est un rapport supérieur de puissance et non en overdrive. Quant à la réaction au kickdown, à la sollicitation d'une palette au volant, c'est par-fait! La finesse de fonctionnement est aussi de mise en mode Auto, discernant donc prévisible. En conduite coulée sur ce programme, la voiture glisse très vite en 7e sans s'éloigner des bas régimes.

Conforme aux émissions Euro 5 et aux normes de bruit, l'Italia a le coeur encore plus explosif que celles qui l'ont précédée. Un caractère plus volcanique en sons - grâce aux lignes d'échappement à clapets pilotés - et prestations, une personnalité qui marque des points en maîtrise et prestance. Elle vaut bien 18.000 euros de plus qu'une F430 F1; 11.000 euros moins chère que la Scuderia, elle est donnée !

L'essai complet est disponible dans votre Moniteur automobile 1459 du 25 novembre 2009.