Le concept
La 1re super-Mégane (la génération II) s’est révélée au Salon de Francfort en 2003. Avec ses 225 ch et son châssis innovant (train avant à pivot indépendant, déjà), c’est une prédatrice routière! En 2008 elle cède le relais à la Mégane III RS qui poussera la cavalerie jusqu’à 275 ch. Aujourd’hui, la Mégane IV R.S démarre sa carrière à 280 ch «seulement» (La Trophy 300 ch arrivera plus tard) mais avec un maître-atout : son train 4Control à quatre roues directrices. Contrairement à une Talisman ou un Espace, l’objectif n’est pas ici de se garer plus facilement ou slalomer plus aisément entre les caddies de supermarché (quoique) mais de proposer une agilité inédite parmi les berlines sportives du segment C.
Ce qui change
La Mégane R.S. a été voulue sportive, mais chic. Par rapport à la Mégane GT, l’équipe de Laurens van Den Acker réussit le pari de la musculature élégante et évite les fautes de goûts (ailerons disgracieux). Une lame type F1 à l’avant, une canule d’échappement centrale trapézoïdale à l’arrière, plus large par ci, plus basse par là, l’allure est puissante, magnétique... Techniquement, la R.S. se pare d’éléments exclusifs, à commencer pas des butées de compression hydraulique, un paramétrage spécifique des quatre roues directrices (une première sur une Mégane R.S.), de même qu’un échappement, des roues, des sièges ou encore des freins spécifiques.
Comment ça roule ?
La Mégane IV R.S. fera date parce qu’elle est la première «de la bande» à utiliser des roues arrière directrices, solution magique qui lui autorise de «jouer» du popotin… sans perdre le grip des roues postérieures. Enfin, presque car l’ESP tolère encore quelques dérives sous contrôle en conduite engagée. Appliqué à une berline compacte de 280 ch, le dispositif prend une tout autre dimension, plus besoin de se battre avec les commandes pour virer en force. Certes, il faudra plus que nos 200 km d’essai pour saisir toutes les nuances comportementales de la bête, mais une fois le truc pigé (des coups de volant précis, pas trop amples ni nerveux) quel régal et quelle aisance pour une sportive de 1.450 kg !
Autre révélation : l’action des butées hydrauliques aident les suspensions à contenir efficacement les mouvements de caisse tout en assurant un confort de marche étonnant malgré les gommes de 19’’ en taille très basse: 35 ! Certes., la boîte EDC musèle encore un peu l’écurie, mais parce que votre temps de route quotidien se fera, à plus de 90%, à rythme posé, elle reste le meilleur choix (compromis) pour la majorité des clients. Les puristes préfèreront le rendu plus hargneux de la boîte manuelle à 6 rapports, ainsi que le pack Cup.
Budget-équipement
Rouler en Mégane R.S. commence à 34.550 € en boîte manuelle et 36.300 € si elle s’équipe de la boîte automatique. Le pack «Cup» - incluant notamment le différentiel mécanique Torsen et les disques de frein alu/carbone - est proposé à 1.700 € pour le lancement uniquement sur la Mégane R.S. à boîte manuelle. Pour jouir de ce pack Cup avec la boîte EDC, rendez-vous en septembre 2018.
Concurrence
Forcément, que du gros poisson : Peugeot 308 GTi, Seat Leon Cupra R, Honda Civic Type R, mais aussi Hyundai i30 N, Golf R. Le pari de Renault est audacieux : compenser une cavalerie moins poussée que certaines par une agilité d’une nouvelle ère. Sur ce point mais aussi sur celui de sa polyvalence, elle inquiète certainement la concurrence.
Notre verdict
La Mégane R.S. s’est perfectionnée non pas en surdosant les chevaux à la grosse louche mais en se reconcentrant sur la polyvalence. On retient surtout de cette première prise en main l’agilité saisissante procurée par le 4Control ainsi que le confort et la «propreté» des suspensions à butée hydraulique, des atouts qui concilient efficacité et bien-être à bord. Pour rassurer les puristes, Renault à prévu la boîte manuelle et le pack Cup, en attendant la version Trophy de 300 ch. À chacun son R.S.
Dans cet article : Renault, Renault Mégane
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