Le concept
Avec 3,5 millions d’exemplaires vendus de par le monde depuis sa naissance (en 1993), le Sportage est un vrai best-seller pour Kia. C’est d’autant plus vrai en Europe où le modèle s’est écoulé à 450.000 exemplaires depuis ses débuts, aidant dans le même temps la marque à se faire connaître et à se développer dans nos contrées. Lancée en 2010, la troisième génération de ce SUV compact fut celle de l’affirmation stylistique pour Kia. Une voie que le constructeur n’a plus lâché depuis lors et dans laquelle le Sportage « IV » s’engouffre naturellement. Non sans soigner au passage ses autres fondements.
- Présentation originale, qualité globale
- Habitabilité/banquette à dossiers inclinables
- Homogénéité de la version 1.7 CRDi 2WD
- Feeling de direction perfectible
- Pas de boîte automatique disponible pour le 1.7 CRDi
- Consommation (réelle) du 1.6 Turbo 177 ch
Ce qui change
Comme auparavant, le Sportage partage bon nombre de ses composants techniques et de ses équipements avec son cousin de chez Hyundai (qui fait partie du même groupe industriel), le Tucson. Complètement renouvelé l’année dernière, celui-ci lui cède ses dernières technologies, à commencer par une coque plus rigide combinée à des épures de suspension peaufinées : McPherson à l’avant et essieu multibras à l’arrière pour toutes les versions. Sans s’élargir ni prendre un millimètre en hauteur, le nouveau Sportage s’est allongé de 4 cm (dont 3 cm, rien que sur l’empattement). Une donnée qui profite autant au volume du coffre (503 l sous cache-bagage, contre 465 auparavant) qu’à l’espace dédié aux passagers, surtout à l’arrière où ceux-ci peuvent aussi compter sur des dossiers de banquette à inclinaison réglable (de série). Sous le capot, on retrouve une bonne partie des mécaniques d’avant : 1.6 essence 132 ch, 1.7 CRDi 115 ch et 2.0 CRDi 136 ou 185 ch, mais toutes ont été peaufinées pour le rendement et l’agrément. Lancé récemment sur le Hyundai Tucson, un tout nouveau 1.6 Turbo à essence de 177 ch apparaît aussi au catalogue, en même temps que la boîte robotisée DCT à deux embrayages (secs) et 7 rapports dont il a, pour l’heure, la jouissance exclusive. Comme auparavant, le Sportage peut aussi être commandé en version deux roues motrices (traction) ou muni d’une transmission intégrale à coupleur automatisé.
Comment ça roule ?
En dépit de ses bonnes prédispositions dynamiques, on se souvient que le Sportage de génération précédente avait bien du mal à convaincre en matière de confort de roulage, un comble lorsqu’on sait que ce critère fait justement partie des qualités primaires et attendues d’un bon SUV routier ! Cette lacune semble corrigée, et on peut désormais compter sur un châssis bien plus conciliant, une donnée qui mérite néanmoins d’être vérifiée sur nos propres routes, souvent moins lisses et plus exigeantes que celles des environs de Barcelone où nous effectuons notre première prise en main. Pour le reste, on est aussi séduit par la belle précision du train avant et le bon niveau de motricité offert en 4x2… même si on aurait aimé avoir en main un volant un poil moins artificiel et avare en retour d’information. Soit. Du côté des mécaniques, on reste totalement convaincu par la belle homogénéité du 1.7 CRDi. Certes, on sent bien ici que son enthousiasme est quelque peu contraint par les 1425 kg (à vide) de l’engin, mais sa souplesse de fonctionnement à bas et moyen régime est telle qu’on ne se sent jamais vraiment brimé dans la conduite, ni même en manque de ressources pour se faufiler (raisonnablement) dans le trafic. Pour encore plus de confort, on le verrait bien troquer sa boîte manuelle à 6 rapports contre une unité automatisée, voire pourquoi pas, la dernière boîte DCT… Hélas, rien n’est prévu en ce sens chez Kia, du moins au lancement. Pour les conducteurs les plus dynamiques – oserions nous tenter le mot « sportifs » s’agissant d’un SUV ? - le 1.6 Turbo essence de 177 ch se pose également en référence, du fait de son excellente réactivité, des belles performances et de l’agrément global qu’il procure sous le capot du Sportage… même si sa consommation reste souvent à surveiller.
Budget/équipement
La gamme s’articule sur 4 niveaux d’équipement/finition, dont une inédite ligne GT-Line aux accents plus sportifs (échappement double, bas de caisse en alu, jantes alliage 19’’…). A en croire le discours du constructeur, les prix auraient étés calculés pour que le nouveau Sportage soit 2% moins cher que celui qu’il remplace… « à équipement comparable ». Comprenez par là que si le prix d’attaque a sensiblement augmenté (environ 1700 €), c’est parce que le Sportage est aujourd’hui mieux équipé. De fait, dès la version d’accès Lounge, on a droit aux jantes en alliage 17’’, au régulateur de vitesse, aux capteurs de pluie/d’obscurité, à l’air conditionné manuel, à la radio/CD avec interface Bluetooth, etc… À noter aussi qu’à 23.090 €, le Sportage 1.6 essence (132 ch) 2WD d’entrée de gamme place Kia en position très avantageuse face au cousin Hyundai qui réclame, lui, 900 € de plus pour son Tucson Style équipé du même moteur et (à quelques détails près) des même équipements. Pas mal. En montant dans la gamme on trouve encore toute une panoplie d’équipements de sécurité (freinage d’urgence autonome, aide au maintien de bande, avertisseur de présence dans l’angle mort…) et/ou de confort (sièges chauffant à l’avant et à l’arrière, système audio premium JBL, parking automatisé…) encore relativement rares dans le segment. Bien vu Kia !
Les concurrentes
Nissan Qashqai, Volkswagen Tiguan (très bientôt renouvelé), Renault Kadjar, Mazda CX-5, Toyota RAV4… sans oublier le cousin Hyundai Tucson, la concurrence est évidemment rude dans le segment. Mais Kia ne semble pas trop effrayé et compte beaucoup sur le sex-appeal naturel – lisez le style – de son nouveau Sportage pour se démarquer. Sans oublier non plus la garantie de 7 ans (limitée à 150.000 km), une offre toujours unique sur le marché.
Notre verdict
Doté d’un style encore plus affirmé, d’un habitacle spacieux, pratique et particulièrement soigné – les progrès en finition et en qualité perçue sont réellement remarquables – autant qu’intelligemment positionné en matière de prix/équipement, le nouveau Kia Sportage est aussi franchement plus confortable et plus agréable à conduire que celui qu’il remplace. Ceux qui appréciaient déjà le modèle d’avant ne seront dès lors pas déçus. Quant aux autres, amateurs de SUV compacts de longue date ou nouveaux pratiquants du segment, gageons qu’ils auraient aujourd’hui bien tort de prendre le Sportage pour l’engin un peu cheap et assemblé « au rabais » qu’il était il y a 20 ans !
Dans cet article : KIA, KIA Sportage
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