Après l'A1 Quattro - une rareté construite à 333 exemplaires sold out - en 2012, Audi a décidé de pérenniser l'opération en lançant la S1 pour l'intégrer dans le volume normal de production de l'A1 qui, comme tout le monde sait, est l'activité exclusive du site bruxellois de Forest. C'est avec un package associant le 2 litres TFSI à une transmission intégrale Quattro à coupleur Haldex - à embrayage multidisque piloté électrohydrauliquement - que nous avons «picoté » la glace et la neige d'un petit coin de Laponie suédoise. Lorsqu'on dispose de 4 larges roues motrices sur un empattement aussi ramassé, de 231 ch et de 370 Nm bien secondés par une boîte manuelle 6 parfaitement échelonnée, la conduite sportive dépasse la recherche de motricité; on se prend plutôt à jongler avec le grip tant ce dernier est abondant, en ce sens qu'une roue qui vient à en perdre un peu voit une autre plus que le récupérer sans temps mort.
Sur la glace, la S1 nous étourdit dans un ballet d'appels et de contre-appels nets et assez faciles à maîtriser. Avec l'ESP (contrôle de stabilité) complètement déconnecté, les mouvements du volant demeurent raisonnables. Bien sûr, dans ce cas, le conducteur trouvera vite la largeur aux coudes mesurée s'il a quelqu'un à ses côtés. La fonction autobloquante du différentiel électronique demeure active, garantissant la pilotabilité de la petite bombe dans des limites lointaines. La direction électrique - généralisée sur l'A1 comme sur la New Polo - a été paramétrée pour rester incisive et toujours précise. En mode sport partiellement désactivé, l'ESP nous permet d'aller plus vite en diminuant l'amplitude des corrections au volant. À condition, bien sûr, de doser l'accélérateur sans jouer du pied-plancher.
Disponible dans des coloris voyants (rouge, jaune, vert) avec éventuellement un toit noir, la S1 existe aussi en version Sportback (5 portes), ce qui la singularise de l'A1 Quattro. M'as-tu-vu avec ce double saute-vent de hayon et sa quadruple sortie d'échappement, la S1 attire néanmoins la sympathie par sa petitesse. Dotée d'un moteur musical, «plein à tous les étages» et néanmoins raffiné, très confortable au quotidien grâce à sa suspension à amortisseurs pilotés Direct Drive, fi nie comme une Audi (ça dit tout), elle recèle le potentiel d'un Cayman 2.7, qu'elle est capable de bien mieux exploiter quand ça glisse! Pour 56% du prix de la Porsche, tout en proposant 4 vraies places.
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1572 du 2 avril 2014.
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