Notre première rencontre avec la version RS de la précédente Audi A6 nous avait laissé des impressions antinomiques. D'un côté, la sensation de conduire une vitrine technologique, de l'autre, celle de chevaucher un dinosaure, motorisé par un V10 biturbo pour le moins décalé dans le contexte actuel. Face à la nouvelle Audi RS6 Avant, la première remarque vaut toujours. Quant à la seconde, tout dépend du point de comparaison... Sur le papier, cette Audi va en quelque sorte dans le bon sens : le moteur a perdu 2 pistons et 0,9 litre de cylindrée.
Dès les premiers mètres, la rigueur des suspensions surprend. Logique, vu que notre voiture d'essai est équipée du DRC (Dynamic Ride Control). Si un V8 loge bien sous le grand capot, il brille surtout par l'absence de ronflements gutturaux. Quant à la direction active équipant notre voiture, elle procure des sensations artificielles, compliquant les placements. Moteur bien chaud, il est temps d'envoyer la sauce et là, la RS6 se propulse avec une frénésie sans précédent et un souffle qui paraît infini. Dans le sinueux, la précédente RS6 masquait difficilement une tendance au sous-virage. La RS6 V8 révèle plus de neutralité et d'équilibre, en grande partie dus au différentiel Sport enrichissant notre véhicule. Du coup, même à des vitesses inavouables, cette Audi enchaîne les virages avec un naturel déconcertant.
Voiture fantastique s'il en est, l'Audi RS6 profite d'un moteur puissant que son châssis très abouti permet d'exploiter quelles que soient les conditions de roulage. On n'en attendait pas moins d'un modèle au prix de base de 110.000 euros, auxquels vous serez prié d'ajouter 10.000 euros pour les indispensables freins en carbone-céramique.
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1548 du 30 avril 2013.
Prix
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