Le concept
Les temps changent chez Audi et il ne faut plus patienter des années avant de voir débarquer les versions RS dans leurs gammes respectives. C’est le fruit de la nouvelle politique d’Audi Sport, qui prévoit d’élargir son portefeuille de modèles R ou RS à 16 définitions avant la fin de l’année prochaine ! Aujourd’hui, c’est le coupé A5 qui s’y colle avec un style toujours plus affirmé, une mécanique complètement repensée et un châssis peaufiné jusque dans les moindres détails. Faites entrer la RS5 !
- Performances, agrément du V6 biturbo
- Comportement efficace et rassurant
- Présentation globale, soin des détails
- Tarif salé, toujours beaucoup d’options
- Différentiel Quattro Sport non monté de série
- Levier de boîte automatique mal calibré en mode manuel
Ce qui change
Fini le gros V8 atmosphérique, la RS5 fait désormais appel à un V6 biturbo plus petit (2.9 TFSI), certes, mais tout aussi puissant (450 ch, comme auparavant) et surtout plus efficient : 8,7 l/100 km annoncés en moyenne, contre 10,7 l auparavant. Une démarche qui s’inscrit bien évidemment dans l’air du temps mais qui pourrait faire craindre quelque perte d’agrément… Pour rassurer les plus anxieux, les ingénieurs n’ont pas fait dans le détail. Le V8 annonçait 430 Nm ? Le nouveau V6 en propose carrément 600… déjà disponibles dès 1.900 tr/min ! Pour faire passer tout cela proprement et sans fausse note à la route, la transmission intégrale quattro est toujours de la partie, de même que la boîte automatique Tiptronic (classique à convertisseur) retenue pour l’occasion était certainement la seule qui soit en mesure de composer avec pareille force en présence. Enfin, pour emballer tout cela, les hommes d’Ingolstadt on opté pour une carrosserie aux muscles renforcés, dont les nouveaux gimmicks de style seraient, selon les designers, directement inspirés de l’une des plus célèbres Audi de course, la 90 IMSA GTO de la fin des années 1980…
Comment ça roule ?
Ca roule vite ! Très, très, très vite, même si on le souhaite. Et cela même sans exiger de vrai bagage de pilote de la part de celui qui se trouve aux commandes. En d’autres mots, la RS5 se pilote du bout des doigts – mention spéciale pour le volant Exclusive recouvert d’Alcantara (1.143 €) très agréable à manipuler – et réagit toujours très sainement aux injonctions, avec des mises en appui toujours nettes et des attitudes très neutres. En forçant un peu le geste, on peut décrocher l’un ou l’autre déhanchement, mais l’incartade reste toujours très modérée, et cela même avec l’appui du différentiel arrière Quattro Sport… qui reste malheureusement une option pour cette RS5 (1.615 €). Dans le même ordre d’idée, on regrette aussi qu’il faille rajouter près de 2.000 € pour bénéficier du châssis adaptatif Dynamic Ride Control, un sérieux atout en matière de confort et de polyvalence pour cette RS5 au quotidien. Pour les inconditionnels du chrono, on précisera encore que le 0 à 100 km/h est désormais annoncé en 3,9 s et la vitesse de pointe limitée à 250 km/h (électroniquement) …ou 280 km/h, moyennant le choix du Pack V max, à 1.525 € tout de même !
Budget/équipement
Comme souvent chez Audi, le prix de la RS5, plutôt corsé au départ, reste à géométrie largement variable. Au delà des 85.400 € réclamés à la base, les rallonges se négocient à coups de milliers d’euros… A l’image du nouveau toit en carbone (3 kg plus léger et bénéfique pour le centre de gravité) vendu 3.577 € ou des freins céramiques, essentiels pour qui souhaiterait tirer toute la quintessence de son RS5 sur circuit… mais chers, très chers (6.098 €).
Les concurrentes
La BMW M4 (6 cylindres biturbo, 450 ch, 82.600 €) et la Mercedes C 63 AMG Coupé (V8, 478 ch, 81.312 €) sont bien évidemment dans la ligne de mire de cette nouvelle Audi RS5. Mais au regard des performances annoncées, le coupé aux anneaux a aussi les moyens de rivaliser avec une Porsche 911 Carrera 4 S (flat 6 biturbo, 420 ch, 123.154 €) ou GTS (450 ch, 129.567 €). Avec cette fois un avantage certain sur le tarif…
Notre verdict
La nouvelle Audi RS5 a certes un peu rogné sur sa noblesse en abandonnant le V8 pour s’acoquiner avec un V6 biturbo. Mais du côté des prestations dynamiques, des performances ou des sensations, c’est un geste de brio ! Habile et homogène sur tous les terrains, le coupé aux anneaux jouit encore d’un spectre de compétence élargit. Une vraie catapulte enrobée de velours !
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