La R8 n'est plus toute jeune, mais attire toujours les regards. Pour ce petit coup de frais de fin de carrière, le constructeur s'est donc contenté de finement retoucher un dessin toujours d'actualité. La gamme accueille désormais une variante V10 «Plus», disponible uniquement en Coupé. Cette dernière gagne 25 ch et 10 Nm de couple et entreprend un régime minceur, avec une cure massive de CFRP. La plus grande évolution de ce restylage concerne la boîte de vitesses robotisée: la R tronic à 6 rapports et simple embrayage est remplacée par la S tronic à deux embrayages et 7 rapports. Cette dernière n'a pas été piquée chez Porsche, mais est entièrement nouvelle.
Notre essai débute au volant du coupé V8. On admire toujours l'excellent confort procuré par cette sportive: l'amortissement (Magnetic Ride piloté sur notre modèle d'essai) absorbe étonnamment bien les irrégularités du revêtement. On regrette en revanche que le mode automatique de la nouvelle S tronic se montre toujours trop convulsif. L'essai se poursuit au grand air, en Spyder V10. La tessiture du moteur se fait plus hargneuse et les performances plus percutantes. Plus étonnant: on note moins d'à-coups de transmission en mode automatique... Quant à la V10 «Plus», elle étale un comportement sensiblement plus tranchant et moins sous-vireur en entrée de courbe. L'efficacité est donc encore rehaussée.
Ce léger lifting a surtout pour prétexte d'implanter la nouvelle boîte robotisée S tronic dans le dos de la R8. Une greffe réussie, qui maintient à jour les prestations de la sportive aux anneaux. Celle-ci s'apprécie particulièrement pour son confort au quotidien et sa facilité de pilotage. La nouvelle version «Plus» apporte une dose supplémentaire de piment, mais moyennant un supplément important et en nous privant des plaisirs du grand air.
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1536 du 14 novembre 2012.
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NC