Concept
La Yamaha R7 est la nouvelle supersport d'apprentissage : accessible et abordable. Pour le jeune qui veut une moto avec un carénage de course, mais qui n'attend pas une moto qui ne s'épanouit vraiment que sur la piste. En effet, c'est ce groupe qui, dans 95 % des cas, roule dans la rue, les journées sur circuit n'étant qu'un complément agréable - si tant est qu'ils osent le faire. La R7 n'est pas du tout comparable à la Yamaha R6. Un peu confus, mais le positionnement est juste, d'autant plus que la MT-07 a été la base de la popularité de la R7.
En effet, la MT-07 a été le modèle de la Yamaha R7. Si le constructeur japonais n'a pas modifié le moteur lui-même (le bicylindre développe 73 ch et 67 Nm sur la R7 également), il est équipé pour la première fois d'un embrayage assisté/à palette. Pour améliorer la vitesse de pointe, un pignon arrière plus petit, 42 dents au lieu de 43, a été monté. Le châssis a également été revu et la partie avant a été complètement modifiée.
La Yamaha R7 se contente d'une fourche inversée KYB (41 mm), entièrement réglable et dotée d'un jeu de ressorts plus lourds que la MT-07. Un cylindre de frein radial Brembo et un jeu d'étriers radiaux à quatre pistons se chargent de la partie sportive, les disques de 298 mm étant les mêmes que sur la MT07. À l'arrière, le monoamortisseur KYB est suspendu à une biellette modifiée, ce qui fait remonter les fesses (et la selle) de 35 mm supplémentaires. C'est une bonne chose pour avoir plus de concentration sur la roue avant et une garde au sol supplémentaire, moins agréable si vous avez des jambes courtes. Mais dans l'ensemble, la Yamaha R7 est bien plus qu'une "MT 07 avec carénage".
Conduite
L'arrière-pays d'Almeria, dans le sud de l'Espagne, est le cadre de la première session de street avec la Yamaha R7, une collection presque divine de routes avec un asphalte de qualité MotoGP. En fait, il suffit de faire attention aux différents dos d'âne dans les centres historiques des villages que l'on croise sur le chemin, dos d'âne qui sont parés par le réglage pas trop extrême de la suspension KYB sans trop d'effort physique. En termes de position assise, la Yamaha R7 semble avoir trouvé un bon compromis entre sportivité et confort suffisant pour pouvoir rouler un certain temps. Des compliments également pour la ligne épurée, à part les éléments M1 et les lignes fines, la protection contre le vent du pare-brise relativement haut n'est pas mal du tout.
Dans les villages, le bicylindre est facile à manier, à peine 1500 tr/min en troisième vitesse, ce que la Yamaha R7 gère sans trop de problème. Et grâce à l'embrayage à commande légère, vous pouvez vous retirer du bout des doigts si les choses deviennent un peu trop compliquées. Le punch du moteur bicylindre de 689 cm3 continue de surprendre. On ne peut pas dire qu'il s'agisse d'un canon à chevaux, mais surtout à mi-régime, les accélérations sont franches et il y a beaucoup de plaisir à prendre, même pour les pilotes les plus expérimentés. Entre les critiques élogieuses, il y a aussi une petite note négative : le tableau de bord LCD n'est pas très lisible, surtout lorsque le soleil est levé.
Nous couvrons les derniers kilomètres de la journée sur le Circuito de Andalucia. Maintenant que nous avons desserré les rênes, il est plus facile de comparer la moto avec sa rivale évidente, l'Aprilia RS660. Cette dernière a un moteur avec plus d'allonge et, en fin de compte, davantage de chevaux (26 unités), mais les deux sont plus proches qu'on ne le pense. La Yamaha R7 s'appuie sur son punch à bas régime, alors que l'Aprilia n'entre en scène qu'à partir de 8000 tr/min. C'est à ce moment-là que la R7 rend pratiquement les armes. Non, la force de la Yamaha réside dans la large plage de fonctionnement du bicylindre, entre 4000 et 8000 tours, vous serez bien. Plonger dans un virage un peu trop chaud ou rater une vitesse n'est donc pas un drame en soi. Cela rend la R7 très indulgente.
Malgré la disposition radiale de la pompe de frein, le système de freinage dans son ensemble manque de venin. Un défaut qui se remarque davantage sur la piste que sur la route, mais un jeu de tuyaux de frein en acier devrait figurer en tête de la liste des priorités. De plus, après quelques sessions, vous commencerez à avoir envie d'un peu plus de punch de la part du moteur. Parce que la Yamaha R7 est si facile à manier et si convaincante dans les virages, on a peu à peu l'impression que les ingénieurs auraient pu tirer 10 ou même 20 ch de plus de la CP2...
Conclusion
La Yamaha R7 combine un châssis décent et un bicylindre tolérant mais robuste avec un prix très réaliste. Ne cherchez pas à faire de la figuration numérique qui ne ferait qu'augmenter le prix, car ce n'est pas ce que vous recherchez sur une moto comme la R7. Yamaha offre ainsi aux jeunes pilotes une alternative très intéressante aux nombreuses motos "naked" qui dominent le marché depuis des années. Les habitués des sorties sur circuit qui ont la main droite sur l'accélérateur aimeraient un peu plus de mordant, tant au niveau du freinage que de la transmission finale, mais cela ne peut pas gâcher le plaisir.
Source : en collaboration avec notre partenaire Motorrijder-magazine.
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!