Essais moto / Voge 650DSX (2022) - BMW Funduro chinoise

Concept

Tout revient. Et d'une certaine manière, c'est aussi le cas de la Voge 650DSX. La moto est toute neuve, mais elle me semble très familière. Et il y a une très bonne raison à cela. Après tout, Voge est la marque haut de gamme du groupe chinois Loncin, qui, jusqu'en 2008, était responsable de la production de la BMW F 650 GS Funduro. Lorsque les Allemands ont retiré cette Funduro du marché, Loncin a continué à assembler la F 650 GS sous licence pour le marché intérieur chinois. La boucle est bouclée, puisque la BMW fait son retour en Europe sous la forme de la 650DSX.

Bien que la Voge 650DSX soit un modèle entièrement nouveau, le fabricant chinois a des décennies d'expérience avec cette machine. Et c'est de toute façon un plus pour la fiabilité de cette moto tout-terrain. Heureusement, Voge a doté la 650DSX d'un style spécifique, de sorte qu'il n'y a aucun lien visuel avec la Funduro, qui est maintenant dépassée. Non seulement la machine a l'air fraîche, mais grâce au tableau de bord TFT avec connectivité Bluetooth et contrôle de la pression des pneus, la Voge est également à la page. Également de série, l'éclairage à LED et la béquille centrale, ce qui rend la dotation de base assez complète. Même si vous tenez également compte du prix de seulement 7699 €.

Conduite

La Voge 650DSX est propulsée par un moteur monocylindre qui développe 50 ch et un couple maximum de 60 Nm. Si vous oubliez de rétrograder d'un rapport avant le virage, le moteur indulgent n'en a cure. Il faut vraiment mettre les bouchées doubles pour que ce moteur cède dans les bas régimes. L'accélération est conforme à ce que l'on peut attendre des spécifications. Tant sur le plan moteur que sur le plan sonore, le monocylindre est un travailleur silencieux, une source d'énergie qui fait simplement ce qu'elle est censée faire - sans faire de bruit. La boîte de vitesses s'en tient à cinq rapports, mais le changement de vitesse lui-même est assez souple.

Les motards expérimentés diront que le train avant de la Voge 650DSX est lourd. Et en effet, il faut un certain effort pour faire monter cette moto, une impression renforcée par le profil plutôt grossier des pneus. Mais nous ne dirions pas que c'est vraiment dérangeant, une allroad comme cette Voge 650DSX n'est pas destinée à racler le tarmac à chaque fois que vous prenez un rond-point. La suspension manque un peu de finesse, surtout à l'arrière, le monoamortisseur rencontrant rapidement des problèmes. La succession de chocs est transmise assez sèchement au bas de votre dos. Toutefois, la selle souple, d'une hauteur de seulement 820 mm, compense partiellement ce faible confort de suspension. Les freins Nissin sont bons, l'ABS peut être désactivé d'une simple pression, ce qui vous permet d'aller sur la terre ferme.

Verdict

Tout comme la Funduro de l'époque, la Voge 650DSX doit compter sur son accessibilité et sa facilité d'utilisation. Mais contrairement à la BMW d'alors, elle est proposée à un prix particulièrement attractif. Pour moins de 8000 € (sauf si vous optez pour le jeu de sacoches en aluminium en trois parties), vous obtenez une bonne moto, mais très conviviale et polyvalente. Maintenant, il y a quelques détails à régler, comme la torsion de l'accélérateur et le réglage rudimentaire du pare-brise. Mais la Voge 650DSX est prompte à se faire pardonner.

Source : cet essai a été réalisé par notre partenaire Motorrijder-magazine.