Concept
C’est en 2017 que le géant japonais revenait sur le créneau du custom avec la sympathique CMX500 Rebel. L’an dernier, Honda doublait la mise avec une grande sœur CMX1100 Rebel. Même allure, mais en plus costaud : tendance vintage bobber, profil très bas, réservoir goutte d’eau qui remonte fort et gros pneus. Par le jeu des économies d’échelle, le 1084cc de la CMX n’est autre que le bloc de l’Africa Twin (et de la NT 1100), idem pour la boîte automatisée de type DCT. Ici il développe 87 ch et 98 Nm. Clé à 270°, ce twin vertical n’a pas le tempo lent et gras des V-twins traditionnels, sa personnalité est plus « tendue » tout en restant docile à bas régimes. Il est serti dans un châssis tubulaire agréable à l’œil et la cavalerie est transmise à la route par chaîne.
La selle très basse (à 700 mm du sol) repose sur une paire d’amortisseurs. L’empattement est court (1520 mm) entre les roues de 16 et 18 pouces (pneus de 130 à l’avant et 180 à l’arrière). Sur ce genre de machines, le tableau de bord se résume à un simple cadran digital réunissant l’essentiel. Sous la selle, on a droit à un petit espace de rangement incluant une prise USB-C. Le phare affiche une forme ronde très conventionnelle, mais renferme des diodes générant une sympathique présence visuelle à 4 points, en plus des clignos constamment allumés, à l’américaine.
La conduite
Cette nouvelle génération de custom dynamique n’a plus rien des anciens choppers qui se tordent dès le premier virage. Ici, le châssis assure, la seule limite étant celle de ses repose-pieds, bien qu’ils soient positionnés relativement haut. La Honda enchaîne les prises d’angle avec précision et efficacité. Lorsque la route se dégage, les 90 ch très bien orchestrés par la boîte DCT assurent une belle alonge. Honnêtement on n’attendait pas tant d’énergie, en particulier en mode Sport. Et rien à craindre en cas de gros freinage : l’étrier radial mord le grand disque avant de 330mm, sous la protection de l’ABS. La boîte DCT, très aboutie, enjolive les sensations lorsque l’on se laisse traîner à faible vitesse. La DCT semble parfois hésiter entre deux rapports à basse vitesse (mode normal), mais globalement l’agrément est savoureux.
Tout cela est propice à l’amusement en usage ludique, mais la CMX1100 Rebel peut tout à fait convenir à un usage navette. Très bien équilibrée, la moto se joue des denses embouteillages de Biarritz avec aisance car dans l’absolu, son encombrement reste limité et cette boîte DCT facilite grandement la concentration (et la détente) lorsque l’on slalome entre les autos.
Côté confort, on n’est pas vraiment maltraité – même si avec mes 187 cm, je manque un peu de place et que la faiblesse du débattement arrière ne pardonne pas sur les nids de poule… Seul réel défaut ergonomique selon moi, le carter de transmission DCT déborde sur le côté droit, induisant une position asymétrique des pieds. Côté consommation, comptez 5-5,6 l/100 km, les 13,6 litres du réservoir vous laisserons donc 230-240 km de balade avant de devoir ravitailler.
Verdict
Entre custom et roadster, la CMX 1100 Rebel est une réelle belle surprise tant sur le plan de son look et de son image que des qualités dynamiques et de la technologie embarquée (boîte automatique) qui apporte entière satisfaction. Non seulement aux motards confirmés qui en apprécieront la conduite tantôt détendue, tantôt énergique, mais également aux débutants. Et toute proportion gardée, cette bécane n’est pas inaccessible : la 1100 démarre à 10.349 € en boîte manuelle, auxquels vous ajouterez 1000€ pour la boîte DCT. Quelques accessoires sympas sont prévus, comme un élégant porte-paquet arrière, indispensable pour embarquer un sac. En la quasi-absence de concurrence (la nouvelle Harley Nightster commence à ± 15.000 €) la CMX 1100 est appelée à connaître un beau succès.
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