Essais courts / VW Multivan T7 eHybrid – Mis au silence

Par rapport à l’ère T5-T6.1, le T7 exécute un impressionnant bon générationnel. Grâce à la plateforme MQB, il se farcit de tous les atouts d’une voiture moderne : sécurité, connectivité, confort mais aussi motorisation hybride rechargeable. Plus long que le précédent (4,98 m en châssis court), il dégage quelque chose de plus « fin » et chic tout en conservant, finalement, le profil archi-simple d’un van Véwé. 

Concept

La refonte complète est également très perceptible à bord avec bien sûr l’affichage entièrement numérique, mais aussi l’absence de pommeau de vitesses, une console centrale plus fine et plus intelligente (avec deux tablettes intégrées), ainsi que des sièges moins volumineux et mieux organisés (jusqu’à 7 places individuelles). Plus vitré et « aéré » que jamais, le van adopte un nouveau double toit panoramique qui apporte davantage de clarté à un habitacle qui n’en manquait déjà pas. Le Multivan T7 se décline en deux longueurs, mais à empattement égal (3,12 m), la plus grande profitant simplement d’un porte-à-faux étiré de 20 cm, au profit du coffre. À ce propos, les volumes disponibles restent impressionnants : minimum 469 l derrière la troisième rangée de sièges à plus de 4000 litres en modes deux places-fourgon en version longue.

Les premiers kilomètres nous rappellent les constats de nos essais à bord du nouveau Caddy par rapport à l’ancien : le bénéfice dynamique des plateformes MQB est flagrant. Mieux posé sur ses roues, mieux équilibré, plus précis, plus réactif (+50 % de rigidité à la torsion par rapport au T6.1), le T7 atteint l’objectif : se rapprocher des sensations d’un grand break ou d’un monovolume et, partant, perdre la rugosité naturelle des utilitaires. Cela profite à la conduite, mais également au confort sur longue distance.

Conduite

L’inédite version eHybrid (1.4 TSI 150 ch + moteur électrique 116 ch (218 ch en combiné), comme dans nombre d’autres modèles PHEV du Groupe VW) enjolive les sensations grâce à l’incontestable velouté des 350 Nm en mode hybride et aux joies du silence et de la discrétion en mode 100% électrique. Ce qui dorera son cachet en usage navette VIP, car il sera bien plus classe d’aborder les allées d’hôtels de luxe furtivement, sans le claquement d’un Diesel…

Le T7 eHybrid serait capable d’accomplir 50 km (WLTP) grâce aux seuls ions stockés dans sa batterie de 10,4 kWh. Le chargeur interne de 3,6 kW met un peu plus de 3 heures pour la revigorer. Mais vous connaissez la rengaine avec ce type de moteur hybride : c’est efficace… si bien exploité. Comprenez : il importe de bien gérer la charge de la batterie et dégainer le câble de recharge à la moindre occasion, car lorsqu’il est esseulé le 1.4 TSI meut les 2,1 tonnes de l’engin avec nettement moins de finesse et de vitesse, tandis que la conso grimpe en flèche.

VW mise beaucoup sur cette version PHEV, mais le particulier ne doit certainement pas nier l’autre inédite version, la 1.5 TSI 136 ch. Certes, le quinze-cents gronde dans l’effort, mais son accord très fin avec la boîte DSG7 procure une excellente réactivité et des relances très convaincantes puisque, logiquement, son châssis n’a pas à supporter un second moteur à l’avant et la chape de cellules entre les roues. Bref, nous aurions du mal à trancher : l’hybride pour l’onctuosité, certes, mais le 1.5 TSI pour son surplus de vivacité.

Deux différences majeures à pointer : l’économètre du 1.5 indique vite 10 l/100 km, tandis que l’eHybrid affiche un prometteur 6,7 l/100 km de moyenne en conduite cool. Et bien sûr le prix : de 43.000 € en 1.5 de base à 65.000 € en hybride haut de gamme. À confirmer avec les homologations définitives, mais le T7 eHybrid passerait dans la catégorie des vrais hybrides, profitant d’un régime fiscal avantageux.

Dernier galop d’essai à bord du 2 litres TSI de 204 ch, indéniablement le plus performant : 200 km/h en pointe et 0 à 100km/h en 9,4 s, contre respectivement 182 km/h/13,5 s et 190 km/h/11,6 s pour les 1.5 TSI et eHybrid. Les grands rouleurs patienteront jusqu’au deuxième semestre de 2022 pour acquérir la version « chameau » TDI 150 ch.

Verdict

Complètement refondu et bardé de technologies (conduite autonome de niveau 2, connectivité, numérisation), le T7 séduit tant en hybride qu’avec le petit 1.5 TSI. Navette de plus en plus efficace, mais aussi familiale de rêve pour les grandes familles (recomposées), le T7 reste, pour l’instant, uniquement disponible en Multivan, les autres carrosseries (Transporter, California) s’en tenant à la génération T6.1. Sans surprise, le prix donne des sueurs, mais le bus VW reste un des véhicules passion pour lesquels on casse volontiers la tirelire.