Essais courts / Mercedes V 300 Mild Hybrid (2024

Sous cette forme, la Mercedes Classe V existe depuis 2014. Bien que le monospace allemand ait dépassé depuis longtemps sa date de péremption, la retraite devra attendre encore un peu. Ce n'est qu'en 2026 que la relève pointera le bout de son capot. Une remplaçante qui sera annoncée par le nouvel EQV et sa plateforme VAN.EA dédiée.

Concept Mercedes V 300

Le lifting que le V actuel vient de recevoir - le deuxième déjà après le rafraîchissement de 2019 - doit donc être considéré sous cet angle. Mercedes veut se débarrasser de l'aspect "camionnette". Il en résulte une "vraie" Mercedes, avec tout le luxe et le confort que l'on est en droit d'attendre d'elle. Y compris une étoile sur la proue - du moins si vous avez opté pour la finition Exclusive.

La Classe V millésime 2024 devrait vous offrir plus de style et de chic, plus de modernisme électronique et de prouesses technologiques. Une approche dans laquelle s'inscrit la nouvelle option essence. Plus sophistiquée que la version Diesel, elle veut elle aussi contribuer à combler le fossé qui nous sépare de cet avenir "plus élevé", comprenez électrique. Mais c'est surtout en Chine que la demande d'une telle option essence est la plus forte.

Motorisation et performances Mercedes V 300

Lorsque nous parlons d'une "nouvelle" motorisation, nous faisons évidemment référence à sa présence dans la gamme de la Classe V. Après tout, le M254 - qui est le code interne du quatre cylindres de 2 litres - offre déjà ses services dans la quasi-totalité de la gamme Mercedes. Et c'est toujours le même système de 48 volts qui est mis à contribution.

Dans la Classe V, la batterie de 1 kWh est logée sous le siège passager, tandis que le moteur/générateur start-stop est intégré à la boîte de vitesses automatique à neuf rapports. Là, le petit moulin électrique devrait principalement donner un coup de pouce à l'accélération ou à l'arrêt du moteur à combustion lorsque son intervention n'est pas strictement nécessaire.

Des tâches qui, soit dit en passant, sont effectuées de manière totalement silencieuse et imperceptible. Ce qui montre immédiatement l'avantage d'être intégré dans cette boîte à neuf vitesses (parce qu'elle est directement couplée au vilebrequin, ce qui signifie que - contrairement à un alterno-démarreur entraîné par courroie - elle peut intervenir par cylindre). L'inconvénient est que cela allonge le carter de la boîte de vitesses, ce qui rend apparemment (trop) difficile d'y adjoindre une autre boîte de transfert. La V 300 n'est donc disponible qu'en simple propulsion.

Avec 231 ch, le bloc essence rivalise presque avec la cavalerie du plus puissant Diesel de 2 litres (237 ch pour la V 300 d), mais avec un couple nettement inférieur. 370 contre 500 Nm (voire 530 Nm en boost). Les accélérations ne sont donc pas aussi franches, mais ce déficit est largement compensé par un fonctionnement plus soyeux. Les kilomètres s'enchaînent en toute quiétude, seul le compte-tours révèle que le moteur est en marche.

Consommation Mercedes V 300

Rouler en mode Piano s'avère l'option la plus pertinente. Si vous accélérez trop violemment, cela s'accompagne d'un agaçant gémissement du quatre cylindres. Une complainte qui nuit rapidement à la tranquillité à bord. À éviter donc. Cela permet aussi de tempérer la soif. Sans quoi il ne faudra guère forcer pour voir 12 l/100 km s'afficher sur l'ordinateur de bord.

En mode Eco, cependant, vous pouvez économiser du carburant de manière efficace grâce à la fonction roue libre qui s'active. Dans ce cas, le moteur est complètement désactivé dès que l'électronique détecte que la voiture peut avancer grâce à sa propre puissance cinétique (ou si la gestion est avertie par la reconnaissance des panneaux de vitesse qu'une limite inférieure est en vigueur).

Intérieur et confort Mercedes V 300

D'ailleurs, ces informations sont désormais affichées sur l'écran large typique de Mercedes, où deux écrans de 12,3 pouces sont placés l'un à côté de l'autre. Ces derniers sont animés par le tout dernier système d'infodivertissement MBUX, dont les fonctions sont commandées par les tout nouveaux boutons du volant. Là encore, il s'agit d'un système destiné à la Classe V. Dans les voitures de tourisme de la marque, ces éléments sont déjà en service depuis un certain temps.

Si l'on regarde une rangée plus loin, les fauteuils "captain chairs", plus luxueux, méritent d'être mentionnés. Réglables électriquement jusqu'à la position couchée - et bien sûr équipés d'un système de massage et de chauffage - ils constituent une amélioration de première classe pour ce qui était déjà un habitat confortable de toute façon.

D'ailleurs, de série, vous disposez de quatre sièges séparés à l'arrière (mais sans les équipements mentionnés ci-dessus), une option que vous pouvez remplacer par une ou deux banquettes à trois places. Mais quelle que soit la configuration des sièges, il est désormais possible d'accéder au véhicule par les deux côtés avec la deuxième porte coulissante désormais fournie de série.

Ajouté à la caméra 360°, aux phares LED adaptatifs, au démarrage sans clé et au volant chauffant, cela permet de qualifier le V 300 de Mercedes à part entière. Il convient toutefois d'ajouter que la plupart de nos collègues et nous-mêmes pensions que la plupart de ces options faisaient partie de l'équipement depuis des années. Ou comment la perception de la Classe V était et est en fait déjà très bonne.

Conduite Mercedes V 300

Bien qu'il soit possible de déplacer et d'enlever la banquette du fond, nous vous recommandons d'être prudent. En effet, la suspension arrière est réglée pour un certain poids. Par conséquent, si vous retirez une rangée, cela aura également des effets sur l'amortissement. Même avec les ressorts Airmatic en option, les versions testées (donc avec seulement une deuxième rangée de sièges) se sont avérées plutôt "sèches".

Surtout si vous êtes assis à l'arrière. Une lacune qui s'est avérée inexistante avec notre V 300 et ses sept places. En particulier, le phénomène de rebond sur les petites bosses avait disparu, ce qui a permis à la camionnette - malgré le réglage encore assez ferme des amortisseurs - d'offrir une conduite agréable le long de la Côte d'Azur. En outre, les roues de 18 pouces (et surtout les pneus à flancs plus hauts) sont plus prévenants que les pneus de 19 pouces avec leur profil plus bas.

L'avantage, bien sûr, c'est que la Classe V se conduit beaucoup mieux que la plupart de ses rivales grâce à une suspension plus ferme. Bien sûr, le fait d'être placé en hauteur n'est pas complètement adouci, mais la V 300 se comporte de manière très dynamique dans les virages. Sans qu'il soit nécessaire d'avoir choisi le programme Sport pour cela.

En fait, les ressorts pneumatiques sont accompagnés d'amortisseurs actifs que vous pouvez également raffermir légèrement via le réglage Sport. La différence est toutefois minime. Par souci d'exhaustivité, nous tenons à préciser que vous pouvez également opter pour les amortisseurs adaptatifs sans les ressorts pneumatiques, et qu'il existe également un réglage statique Sport ou Confort. La Classe V dispose donc de quatre options de suspension différentes.

Verdict Mercedes V 300

Nous ne sommes certes pas tombés de notre chaise devant le "positionnement plus élevé" de la Classe V. En effet, une grande partie du confort (électronique) a été reprise des autres modèles de la marque et n'a donc rien d'inédit. Mais il n'en reste pas moins que nous classons d'office le fourgon dans la catégorie des transporteurs de luxe. Même sans l'étoile sur le nez ou les sièges de première classe à la deuxième rangée.

Il en va de même pour le 2 litres mild hybrid à essence. Nous aurions pu prédire, même sans l'essai routier, qu'il combinerait une douceur de conduite avec suffisamment d'emphase pour fournir au gigavolume que la Classe V est toujours après tout, un allant à la hauteur également. À l'instar de ce qui prévaut déjà lorsque ce quatre cylindres apporte officie sous le capot des berlines et SUV de Stuttgart. Ce qui nous rend encore plus riches. Car un tel raffinement mécanique se combine à merveille avec le statut élevé auquel Mercedes aspire pour son 'van'.