Essais courts / Ford Ranger 3.0 EcoBlue (2023)

Concept Ford Ranger

Pour ce nouveau modèle, Ford a encore fait un pas de plus dans sa stratégie globale. Il s’est en effet associé à Volkswagen, qui cherchait un partenaire pour produire son nouvel Amarok, et s’est assuré ainsi de nouvelles économies d’échelle. L’histoire ne dit pas (encore?) si cette nouvelle donne permettra au Ranger de consolider ses positions ou, au contraire, de les affaiblir, par la concurrence forcée de son nouveau cousin.

Donné pour 5,37 m de long, le nouveau Ford Ranger est à peine plus encombrant (+1 cm) que celui qu’il remplace. Son empreinte au sol a par contre bien évolué, tant au niveau de l’empattement – fixé à 3,27 m désormais, soit 5 cm de plus qu’avant – que de celui des voies, élargies elles aussi de 5 cm. 

Dans la benne, l’écartement entre les arches de roue est désormais suffisant pour caser une euro-palette dans n’importe quel sens.

Avec sa calandre verticale, très inspirée de celle du F150, le Ranger impressionne naturellement tandis que les détails traités avec beaucoup d’attention – feux à diodes, découpes saillantes des boucliers et contours de carrosserie bien marqués – lui confèrent un petit look premium, plutôt flatteur pour la catégorie. 

À l’intérieur, l’habitacle est aussi plus cossu, avec des plastiques de meilleure qualité et une planche de bord plus actuelle, intégrant notamment une grande tablette tactile de 12" en guise de panneau de commande centralisé. Quant à l’accroissement des voies et de l’empattement, il profite bien évidemment au confort des passagers, qui bénéficient ici de quelques centimètres de dégagement supplémentaires au niveau des coudes, mais aussi à la fonctionnalité pure. Dans la benne, l’écartement entre les arches de roue est désormais suffisant pour caser une euro-palette (1,2 m x 0,8 m) dans n’importe quel sens.

Conduite Ford Ranger

Sous le capot, le Ranger hérite du 3.0 V6 Diesel EcoBlue déjà vu sur le F150. Un bloc solide, capable de transmettre 600 Nm (dès 1.750 tr/min) et 240 ch (à 3.250 tr/min) aux roues par l’entremise d’une boîte automatique à 10 rapports (avec réducteur) et d’un nouveau système de transmission intégrale automatisé baptisé e-4WD. 

Tout ce petit monde s’accorde à merveille pour conférer au Ranger un allant assuré, à la fois souple et solide pour les évolutions lentes, mais aussi énergique et musclé à la demande. Le bougre est ainsi capable de tracter jusqu’à 3,5 tonnes (avec remorque freinée) et de boucler le 0 à 100 km/h en 8,7 s! Bon, pas en même temps, bien évidemment… 

La tenue de route est à la fois souple et solide pour les évolutions lentes, mais aussi énergique et musclé à la demande.

Côté châssis, le Ranger paraît aussi plus posé. Avec toujours une certaine raideur au niveau de l’essieu arrière – comme sur tous les pick-up montés sur un essieu rigide – mais avec une tenue de cap plus apaisante et un maintien de caisse plus rigoureux dans les virages. 

Très vite, le V6 sera également épaulé par un 2 litres (4 cylindres) bi-turbo EcoBlue de 205 ch au catalogue, lequel fera quelque peu baisser le prix du ticket d’entrée et les émissions de CO₂.

Prix en Belgique Ford Ranger

Ford propose pour l’heure deux niveaux d’équipement/finition pour son Ranger: Wildtrack ou Platinum. Le Ranger 3.0 EcoBlue Wildtrack affiché à 47.950 € bénéficie déjà d’une dotation complète, avec entre autres la climatisation automatique bi-zone, les sièges avant et le volant chauffants, la caméra de recul et les jantes en alliage 18". 

Le Platinum proposé à 50.450 € ajoute une touche de raffinement supplémentaire avec des roues de 20", des pare-chocs peints dans la couleur de la carrosserie, une installation audio Bang & Olufsen et un système de caméras à 360°.

L'absurdité à la belge...

Bref, tout ce qu’il faut pour contenter l’amateur exigeant, et plus seulement le professionnel, même si dans la majorité de nos régions, ce seront toujours ces derniers qui constitueront le gros de la clientèle. 

Question de fiscalité, bien sûr… Sauf à Bruxelles, où le fisc ne fait toujours aucune distinction entre un utilitaire immatriculé par un professionnel (avec numéro de TVA) et autre pur privé. Et où seule une taxe annuelle de 148,76 € est réclamée. L'absurdité à la belge... À bon entendeur…

Verdict Ford Ranger

Après l’avant-goût donné par le Raptor (la version sportive développée par Ford Performance), Ford confirme que son nouveau Ranger est bel et bien apte à rester le pick-up de référence en Europe. Plus attractif (par son style), il a encore gagné quelques points en agrément de conduite tout en restant capable comme il se doit pour un engin utilitaire.