Concept
La Giulia devait annoncer le grand retour d'Alfa Romeo, mais en tant qu'alternative à l'Audi A4, à la BMW Série 3 et à la Classe C, l'italienne n'a pas rencontré le succès escompté. Avec ses lignes élancées et son châssis Giorgio dynamique, la Giulia avait tous les atouts, mais la décoration intérieure manquait d'éclat et les applications multimédia étaient dépassés pour pouvoir parler d'un produit haut de gamme. L'absence d'une version "break" n'a pas non plus beaucoup contribué à améliorer les chances de succès commercial. Alfa espérait séduire les acheteurs potentiels de Sportwagon avec le Stelvio, mais le SUV n'a pas fait aussi bien que prévu.
La version de pointe n'est pas à mettre en cause, car la Giulia Quadrifoglio s'est révélée être un sparring-partner plus que compétent pour les amateurs de sportives telles que la RS 4, la M3/M4 et la C63 AMG. Le V6 2,9 turbo de 510 ch et 600 Nm, associé à une boîte automatique à huit vitesses, est en fait un moteur Ferrari raccourci, qui se démarque par l'absence de temps d'attente (le fameux turbo lag) et par son appétit à grimper dans les tours. Cette Alfa Romeo a assez de puissance pour passer de l'arrêt à 100 km/h en 3,9 s, avant de buter irrésistiblement sur la limite des 300 km/h.
Comportement routier
Pourtant, ce n'est pas la performance avec laquelle cette Alfa Romeo se met en exergue face à ses concurrentes. C'est plutôt grâce à sa dynamique de conduite exaltée. La savoureuse façon dont la Giula Quadrifoglio dévore les routes sinueuses ne fait que vous rendre plus affamé. La combinaison d'une direction précise, d'une suspension vive et d'un développement de la puissance en douceur offre aux amateurs de conduite sportive à l'ancienne un plaisir que l'on rencontre rarement. Le Quadrifoglio est assez efficace pour maîtriser les chevaux qui piaffent sous le capot, mais assez ludique pour garder les rênes un peu plus lâches. Une fois de plus, la comparaison avec une Ferrari moderne vient à l'esprit.
Alfa Romeo ne touche pas à la transmission ni au châssis de la Giulia Quadrifoglio renouvelée. Pourquoi le feraient-ils ? Ne jamais changer une combinaison gagnante. Pour le lifting, ils ont toutefois travaillé sur le sex-appeal de la carrosserie et l'aspect de l'intérieur, ce qui a donné lieu à une nouvelle livrée, un nouveau module multimédia et une nouvelle assistance à la conduite. Les adaptations au tableau de bord se limitent à un écran tactile (8,8 pouces) pour le système d'info-divertissement et à des inserts en fibre de carbone, tandis que les commandes ne sont plus en plastique dur. L'évolution est palpable, mais entre-temps, la concurrence premium a pris le dessus.
La carrosserie de notre véhicule d'essai montre quelques mises à jour développées par Alfa Romeo pour la Giulia Quadrifoglio remaniée. La palette de couleurs a en effet été étendue pour inclure le vert Montréal, une teinte qui s'accorde parfaitement avec le toit nu en carbone et la ligne d'échappement rugissante d'Akrapovic. Les blocs de feux arrière légèrement redécouverts et un peu brillants, ainsi que les jolis sièges dans l'habitacle, sont également nouveaux sur la berline italienne. Là encore, Alfa Romeo se limite à de petits ajustements, mais efficaces. Mais contrairement à l'intérieur, la carrosserie n'avait pas besoin de briller à nouveau.
Verdict
Les changements redorent un peu le blason, de sorte que l'Alfa Romeo Giulia est de retour avec plus de classe. Mais il est difficile de qualifier la Quadrifoglio "vraiment premium", l'écart avec la concurrence allemande reste trop important pour cela. Le module multimédia ne fait toujours pas grande impression et les assistants de conduite actifs se trouvent maintenant aussi sur des voitures compactes de milieu de gamme qui coûtent le quart de son prix. L'atmosphère intérieure est bonne, tout comme les lignes toujours ravissantes. On en vient donc naturellement à la tenue de route et aux performances du moteur, qui constituent un excellent cocktail.
Il reste quelques détails à régler, la Giulia Quadrifoglio est une Alfa Romeo et non une Audi ou une Mercedes. Pourtant, cette italienne mérite beaucoup, beaucoup mieux. Installez-vous dans les baquets Sparco, appuyez sur le bouton de démarrage rouge vif, activez la première vitesse via la gigantesque palette de changement de vitesse et la Quadrifoglio vous offre une montée d'adrénaline que peu de super voitures de sport peuvent offrir.
Dans cet article : Alfa Romeo, Alfa Romeo Giulia
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!