Essais blog / Que pensez-vous du Renault Captur 1.3 TCe 155?

J’ai toujours été un fan de Clio. De presque toutes les générations, avec une forte préférence pour les modèles sportifs de la RS. Mais aussi techniquement proche de Clio que puisse être Captur, nous ne sommes jamais devenus amis. Le fait que ce soit un SUV n’aide pas. Je n’ai jamais bien compris le battage médiatique, car qu’est-ce qu’une carrosserie surélevée apporte si vous n’avez pas quatre roues motrices ou d’aptitudes pour le tout-terrain ? Le débat est ouvert.

Retour à la génération précédente de Captur. J’ai trouvé le design de la carrosserie trop féminisé, l’intérieur trop bon marché et le maniement trop tressautant. Ça n’a pas fonctionné à mes yeux. Beaucoup de Belges m’ont prouvé que j’avais tort. Le Captur s’est avéré être l’un des modèles Renault les plus populaires, avec des ventes qui augmentent d’année en année. Un succès que le nouveau modèle voudrait imiter, s’il peut même le surpasser. Et c’est pourquoi Renault l’a cuisiné avec les mêmes ingrédients.

Le nouveau Captur repose sur les mêmes bases que la Renault Clio et l’emballage de son prédécesseur a été actualisé, car pourquoi révolutionner un hit ? La carrosserie étant plus longue de 11 cm, l’intérieur offre un peu plus d’espace. Le siège arrière coulissant sur plus de 16 cm, reste présent, tout comme le double plancher du coffre. Le volume de chargement est de 536 l et appartient désormais au sommet du segment des crossovers compacts.

Les spécifications ? J’ai pu tester le Renault Captur TCe 155 pendant une semaine. Il entraîne les roues avant avec 1.3 l à turbocompresseur couplé à la transmission robotisée EDC à double embrayage et sept vitesses. La voiture d’essai en teinte gris Highland avec toit noir contrasté porte le label Initiale Paris, le plus haut niveau d’équipement.

Chouette

Il n’y a pas si longtemps, Renault avait pris l’habitude de cacher le bouton qui active le régulateur de vitesse quelque part sur la console centrale. Sur le Captur, il est situé sur le côté gauche du volant multifonction. Sur le même module de commande, il y a aussi un bouton de raccourci pour activer ou désactiver l’assistance à la conduite. Particulièrement utile à l’approche des travaux routiers, où les lignes jaunes indiquent la situation temporaire du trafic. Après tout, le conducteur moyen ne sait pas toujours quoi faire avec cette aide et la désactiver, ce qui finit par l’irriter. C’est ce que la Renault Captur évite.

Le nouveau système Easy Connect est bien meilleur que le précédent module multimédia. Je ne parle pas seulement de la qualité de l’écran ou de la conception des différents menus, mais surtout de la rapidité et de la facilité d’utilisation. Un collègue qui conduisait le Captur s’est plaint d’irrégularités dans la lecture de ses listes de musique et de ses podcasts. Mais je n’ai pas eu de problèmes moi-même.

J’aime les petits détails. Des choses qui n’offrent aucune valeur ajoutée concrète, mais qui indiquent que l’équipe de développement a mis tout son cœur dans le produit. Comme l’affichage numérique de la Renault Captur. En image de fond, on n’a pas n’importe quelle voiture, mais un Captur gris comme celui que l’on conduit. Et quand on actionne les clignotants, ses indicateurs s’allument aussi. Un détail stupide, peut-être. Mais j’adore ça.

Dommage

Sur la Clio, la transmission EDC reçoit un levier de changement de vitesse classique, celle du nouveau Captur a droit à un design flashy sur la console centrale flottante. Il est très beau et tient confortablement dans la main, mais la manipulation est tout sauf parfaite. Les différences entre R, N et D sont infiniment variables, de sorte que parfois vous êtes au point mort lorsque vous voulez réellement avancer. Ou bien vous avancez quand vous pensez être déjà en marche arrière. Il s’est avéré que cela n’était guère pratique pour les manœuvres de stationnement à effectuer rapidement.

Bien que j’aie réglé la langue du système d’infodivertissement Easy Connect sur le néerlandais (étant néerlandophone), l’instrumentation numérique a continué à afficher des données en français. Cela aurait dû être lié. Autre chose : même après avoir vérifié la pression et réinitialisé l’indication, l’avertissement du pneu continuait à s’allumer. Certes, j’avais des pneus hiver, ceci expliquant cela. Mais c’est typiquement ce qui me rend fou, ces alertes inutiles sous mon nez.

Le Captur est une Renault. Une bonne Renault. Mais ce n’est pas une Ferrari Pista. Ces petits couacs sont donc un inconvénient pour moi.

Et donc...

Je suis agréablement surpris par le nouveau Captur. Surtout dans cette version, parce que le TCe 155, qui a du cran, se conduit agréablement. De plus, la version Initiale Paris offre beaucoup de luxe. Si son prédécesseur était encore un adolescent à la mode, on peut dire que la deuxième génération a vraiment grandi. Bientôt, je conduirai la Nissan Juke et la Peugeot 2008, ils vont devoir se surpasser pour égaler cette Renault.

Note : la consommation moyenne lors de mon essai était de 7,4 l/100 km.