- Avis Rédaction /20
Skoda est clairement la marque qui monte au sein du groupe Volkswagen, au point que certains de ses modèles ont tendance à éclipser leurs homologues estampillés VW. Cousin technique du Volkswagen ID.4, le Skoda Enyaq Coupé vient chapeauter la gamme du constructeur tchèque et se veut plus sexy que la variante SUV « normale ». Dans cette définition RS, il est également la Skoda de série la plus puissante de l’histoire… et la plus chère. Mais que vaut vraiment ce SUV-Coupé électrique dans la vraie vie ? Et surtout quel sera mon verdict : j’achète, je retiens ou j’oublie ?
J'ai aimé Skoda Enyaq Coupe RS
Enyaq Coupé est clairement le plus sexy et le mieux dessiné à mes yeux. Ligne sportive, proportions justes et détails soignés lui octroient une vraie personnalité qui tranche avec l’aspect « générique » de la gamme ID du cousin VW. Même topo une fois entré dans l’habitacle. Le style est plus recherché, élégant et tend vers le premium quand un ID.4 doit convaincre qu’il émarge aux bons généralistes. Et encore, je disposais « seulement » d’une version RS, moins luxueuse et cocoon que la variante Laurin & Klement aux couleurs plus chaudes. Pour moi, même un Audi Q4 e-Tron ne fait pas aussi bien. J’avouerai toutefois que la couleur vert fluo « RS » dont se parait ma monture ne constituerait certainement pas mon premier choix !
Tout « Coupé » qu’il soit, l’Enyaq n’en oublie pas les aspects pratiques et gâte ses occupants en termes d’espace et de confort. Mon essai se déroulait fin décembre et c’est donc au volant de l’Enyaq Coupé RS que nous nous sommes rendus chez nos proches pour fêter Noël. On est bien assis tant à l’avant qu’à l’arrière, mes filles ayant profité d’un bel espace aux jambes malgré le siège auto tandis que le coffre avait englouti sans problème le volume de cadeaux et bagages malgré la ligne de toit tombante.
Confortable et spacieux, ce SUV Skoda n’oublie pas non plus le bon sens qui prévaut généralement pour tous les modèles de la marque avec plusieurs astuces intéressantes et quelques accessoires pratiques. Je pense notamment à l’aménagement de la partie centrale du plancher à l’arrière avec un bac de rangement amovible très pratique qui fait office de tunnel central et permet d’y loger de menus objets et deux cannettes – ou gourdes pour les enfants – tandis que l’arrière de la console centrale propose des réglages de la climatisation et deux ports USB-C très pratiques pour alimenter les tablettes des enfants. Ça n’a l’air de rien, mais ça change la vie quand il faut voyager longtemps avec une progéniture impatiente dans le dos !
Je n'ai pas aimé Skoda Enyaq Coupe RS
Les SUV électriques du groupe Volkswagen ne sont pas des rois de la sobriété et l’Enyaq Coupé RS ne déroge clairement pas à la règle. Comme souvent, j’avais planifié notre trajet du 24 décembre au soir pour faire Liège-Somzée (région de Charleroi) via Chargemap en y indiquant une consommation moyenne légèrement plus élevée que celle enregistrée dans l’application par défaut pour ce modèle (j’avais augmenté la moyenne de 2,5 kWh/100 km à 21,7 kWh/100 km). Le planificateur m’indiquant que pour arriver à bon port avec 30 % de batterie restants, je devrais m’arrêter une dizaine de minutes en chemin. Las, les températures fraiches et le vent latéral ou de face selon les portions d’autoroute avait raison des prévisions et faisaient exploser littéralement la consommation à 27,8 kWh/100 km de moyenne. Autant dire que le trajet fut plus que stressant et nécessita un arrêt bien plus long que prévu. Alors certes, le défaut n’est spécifique au modèle mais davantage au type de véhicule, mais tout de même, il s’agit là d’un défaut majeur.
En dehors de sa consommation bien trop élevée à mon goût, ce Skoda Enyaq Coupé RS m’a déçu sur le plan dynamique. Quand on m’annonce 290 ch « électriques », quatre roues motrices et que l’on porte un badge RS, je m’estime en droit d’attendre un minimum de sensations au volant. Autant dire qu’en ce qui me concerne, la promesse n’est pas tenue. Si cet Enyaq est performant, on ne s’en rend pas compte tant les accélérations sont progressives tandis que la masse conséquente étouffe toute velléité de sportivité sur routes sinueuses. Je n’espérais pas l’agilité d’une ballerine, mais tout de même. La rigueur c’est bien, mais le fun c’est mieux ! Mais dans le cas présent, l’amusement était aux abonnés absents et les pneus hiver dont mon exemplaire d’essai était chaussé n’expliquent pas tout ! Au final, le bilan est donc très similaire à celui que j’avais tiré au terme de mon essai du Nissan Ariya e-4orce 87 kWh Evolve sur le plan dynamique : mitigé.
Donc Skoda Enyaq Coupe RS
Intrinsèquement, de tous les modèles du groupe Volkswagen basés sur la plateforme MEB, le Skoda Enyaq Coupé est à mes yeux le plus chic et le seul réellement désirable (mais pas dans cette teinte), tant dehors que dedans. Spacieux, confortable, ne négligeant pas les aspects pratiques, certes encore supérieurs dans un Enyaq « normal », ce SUV-Coupé ne manque pas d’intérêt et les performances de cette version RS restent, dans l’absolu, de très bon niveau. Cependant, les sensations au volant ne furent pas à la hauteur de mes attentes et sa consommation sur autoroute m’a laissé un goût amer en travers de la gorge. À plus de 70.000 € sans options, ce Skoda Enyaq Coupé RS n’est pas donné de surcroît ! Il en résulte un verdict sans appel : je n’achète pas, je ne retiens pas, j’oublie !
Dans cet article : Skoda, Skoda Enyaq coupe
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