- Avis Rédaction /20
Les temps changent : il n'est plus possible d'obtenir la nouvelle BMW Série 5 avec un Reihensechser, comme les Allemands appellent si joliment un six en ligne. C'est le cas du Mazda CX-60.
Cela va totalement à l'encontre de la tendance qui a émergé chez la plupart des constructeurs automobiles au cours de ce siècle et qui consistait à rendre les moteurs aussi petits que possible, à la recherche d'émissions de CO2 aussi faibles que possible. Ce n'était que de la théorie, car dans la pratique, l'utilisation de moteurs sous-dimensionnés ne s'est pas traduite par une réduction de la consommation. En outre, la fiabilité n'était pas non plus au rendez-vous.
Mazda n'a jamais suivi le mouvement et rame même à contre-courant, avec deux nouveaux moteurs à six cylindres en ligne, un à essence (fin 2023) et un Diesel. Ce n'est pas un cas unique - Mercedes, BMW, le groupe VW et Jaguar-Land Rover proposent également des moteurs six cylindres à allumage automatique - mais chez Mazda, on s'y attend moins.
Le Mazda CX-60 existe depuis l'année dernière en version PHEV, mais c'est cette version "thermique" qui a éveillé ma curiosité. Il s'agit d'un SUV conçu sur le modèle de BMW, avec le moteur dans le sens de la longueur et la transmission principalement sur les roues arrière. Dans le cas de la version Diesel de 200 ch, il s'agit même uniquement des roues arrière. Voyons ce que cela donne.
J'ai aimé Mazda CX-60 3.3D
La consommation de diesel de seulement 5,8 l/100 km est particulièrement soignée pour un grand et lourd SUV comme le Mazda CX-60. Elle est également inférieure d'un demi-litre à celle de la version à transmission intégrale de 254 ch, dont nous avons récemment publié un essai détaillé. Avec cela, les Japonais font immédiatement valoir leur point de vue.
Une architecture avec le moteur dans le sens longitudinal est intrinsèquement plus raffinée qu'une implantation transversale du bloc, car les bruits et les vibrations des conduits d'admission et d'échappement s'échappent sur le côté et ne sont donc pas envoyés vers le cockpit. Vous le remarquez. Ou plutôt, vous ne le remarquez pas. Le six cylindres du Mazda CX-60 3.3D s'allume et s'éteint en permanence pendant la conduite, et jamais vous ne l'entendez ni ne le sentez.
Les responsables de Mazda veulent créer un lien entre le conducteur et la voiture, et ce n'est pas un vain mot. En matière d'ergonomie, par exemple, ils joignent le geste à la parole. Vous pouvez commander la navigation sur l'écran de haut niveau tout en conduisant, à l'aide d'un bouton central rotatif et d'un bouton-poussoir. Ainsi, vous ne devez quitter la route des yeux que très rarement. C'est peut-être moins séduisant qu'un écran tactile installé en façade, mais c'est beaucoup plus sûr.
Je n'ai pas aimé Mazda CX-60 3.3D
La boîte de vitesses automatique à huit rapports construite par Mazda est inacceptablement saccadée, tressautant même à vitesse de croisière sur l'autoroute, passant parfois inutilement de la huitième à la septième vitesse. Les Japonais ont déjà révélé que notre voiture d'essai faisait partie du premier lot de production et qu'ils travaillaient à la mise au point d'un système de gestion électronique actualisé.
Mazda possède dans son écurie quelques-unes des plus belles voitures du moment, comme la 3 ou la CX-30. Cependant, le CX-60 ne me convient pas tout à fait. Le traitement des panneaux creux des portes est beaucoup moins raffiné que ce à quoi les Japonais nous ont habitués. Ou plutôt : des Américains, puisque ce modèle a été créé dans le studio de design californien de Mazda. Cette découpe quelque peu maladroite a été conçue pour minimiser les interférences avec l'espace intérieur.
Le fait de placer le moteur dans le sens de la longueur présente des avantages, mais aussi un inconvénient majeur : l'habitacle se trouve un peu plus en arrière, ce qui entraîne une perte d'espace intérieur. Cela se remarque dans le volume du coffre, qui est un peu plus petit que ce que l'on pourrait attendre d'une voiture de 4,75 m de long.
Donc Mazda CX-60 3.3D
Après avoir testé la version PHEV l'année dernière, je me doutais déjà que la version Diesel plus récente serait la meilleure variante du CX-60. Cela s'est confirmé avec celui-ci, à quelques défauts près. Dans ce cas, Mazda a copié la recette du BMW X3 et livre un SUV de taille moyenne qui est à peu près au même niveau pour près de 20.000 euros de moins. C'est ce que l'on appelle une offre en or.
Dans cet article : Mazda, Mazda CX-60
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