Essai détaillé / Volvo V60 D3

En bref

• Tenue de route

  Dans un univers où les turbo Diesel de 2 litres ont, sans exception, 4 cylindres, en proposer 5 donne déjà sur le papier un parfum d’exclusivité. Les 5 et 6 cylindres de 2 litres ont existé en essence, mais ont tous disparu. Le 5 cylindres 2.0 D3 est donc une première en Diesel. Volvo affectionne cette architecture depuis 20 ans et ce plus petit «5 en ligne» jamais réalisé ne déçoit pas (163 ch à 3900 tr/min, 400 Nm de 1400 à 2850 tr/min); le D3 fait de la V60 une jeune diva plus qu’une sprinteuse.

• Sécurité

  Le XC60 avait étrenné le premier anticollision monté de série, le City Safety, qui se substitue au conducteur qui ne réagit pas devant un ralentissement brusque du trafic en l’avertissant puis, le cas échéant, freinant jusqu’à l’arrêt. La S60/V60 y ajoute le Pedestrian Detection qui distingue un piéton et freine si le conducteur ne l’a pas vu à temps. Opérant sous les 40 km/h, ce détecteur n’est hélas livré qu’en option dans l’Advanced Safety Pack avec l’Adaptive Cruise Control et le Collision Warning.

• Confort

  Comme la S60, la V60 campe sur un châssis voulu «dynamique»: le contact avec la route n’a jamais été aussi franc au volant d’une Volvo. La mise en trajectoire est plus tranchée grâce à une démultiplication réduite de la direction, des amortisseurs et ressorts raffermis, des articulations de suspension pensées pour résister aux efforts latéraux. Les velléités sportives s’arrêtent aux changements d’appuis, où la V60 retrouve le flegme d’une scandinave qui doit rester conduisible dans la neige aussi.

• Sens pratique

  Ferme, le «toucher de chaussée» de la suspension «Dynamique» n’hypothèque pas le confort, toujours typé Volvo (qualité des sièges et du filtrage des aspérités de la route). Les réglages «Touring» plus souples, prévus d’office hors Europe, peuvent être choisis sans supplément. Beau coffre à la surface plane et modulable. Les 3 dossiers 40/20/40 de la banquette se rabattent sur l’assise à l’horizontale. Hayon, couvre-bagages et dossiers se manipulent aisément. Espaces de rangement en nombre.

• Budget

  A cylindrée égale, un «5 en ligne» consomme plus qu’un «4». Notre V60 D3 brûle 7,3 l/100 en moyenne quand une 320d Touring se contente de 6,3. Fort bien dotée en exécution de base, la V60 D3 coûte 32.200 €, à comparer, chez les «163 ch», aux Alfa 159 Sportwagon 2.0 JTDM (31.300), Audi A4 Avant 2.0 TDI (34.410), BMW 320d Touring (35.450), Citroën C5 Tourer 2.0 HDi (33.830), Mercedes C 220 CDI Break (37.752), Peugeot 508 SW 2.0 HDi A (31.080) et Saab 9-3 1.9TtiD 160 Linear (30.690).

Conclusion / Volvo V60 D3

Dans la catégorie reine des fleet cars, le break V60 a pour lui un prix ajusté, un style craquant, une belle présentation, des équipements de sécurité et d’agrément à faire pâlir d’envie les allemandes les plus à la page et, last but not least, un Diesel 2 litres 5 cylindres qui nous chante – juste – qu’il constitue une offre et un raffinement uniques. A n’en pas douter, nous avons découvert la dernière coqueluche de la famille Volvo. La preuve? Les ingénieurs suédois laissent à la V60 la primeur du premier système hybride rechargeable Diesel-électricité qu’ils dévoileront dans deux semaines à Genève.

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