En bref
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Tenue de route
Copieusement suralimenté, le 2 litres TSI ne manque pas d’allonge. Mieux: il signe même des performances tout à fait inédites dans la catégorie des moyennes sportives. Elastique, rond, il émet de surcroît des jappements sourds des plus réjouissants, tandis que la boîte DSG6 aide à exploiter ses généreuses ressources. Sans reproche, la direction aurait quant à elle pu être un peu plus directe au bénéfice de la vivacité.
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Sécurité
La Golf R n’offre rien de moins que ses sœurs Diesel. Même s’il ne comporte pas les derniers détecteurs en date, l’équipement est complet, tandis que les très efficaces feux au xénon font partie de la dotation de série. Au volant, on attendait par contre un comportement plus enjoué et efficace sur les routes dégradées (amortissement trop lâche). En ce sens, même badgée «R», la Golf reste un peu trop sage.
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Confort
La Golf R n’a rien d’une sportive spartiate. Sa suspension reste particulièrement prévenante, notamment lorsqu’on consent à s’offrir l’amortissement adaptatif, résolument orienté vers le grand tourisme dans ses configurations «confort» et «normal». Comme dans les autres Golf, l’insonorisation apparaît soignée, la sellerie confortable et l’ergonomie exemplaire.
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Sens pratique
Si la version 5 portes se fait encore payer très cher, force est de constater que la Golf reste un modèle du genre dans le cadre d’une utilisation quotidienne. La seule réserve concerne le volume de chargement qui, amputé par la transmission intégrale, n’offre plus que 275 l, soit 75 l de moins qu’une Golf traditionnelle. Mais tous les autres aspects pratiques restent. C’est l’essentiel.
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Budget
La Golf R est chère. Très chère, même, si l’on compare à ses concurrentes qui sont également bien équipées (Focus RS, Seat León Cupra R). Certes, la Volkswagen avance l’argument des 4 roues motrices, mais le surcroît reste malgré tout élevé, surtout que la Golf R est davantage une moyenne GT qu’une sportive pure et dure.
Malgré des peintures de guerre et un badge plein de promesses, la Golf R n’est pas la vraie sportive que l’on attendait. Certes, son TSI de 270 ch fait d’elle la reine du chronomètre, tandis que sa transmission intégrale et les nouveaux réglages de ses trains roulants participent activement à l’efficacité de conduite. Mais ces arguments ne suffisent pas à la transformer en une sportive pure et dure capable de se battre au sommet. On aurait apprécié qu’elle oublie un peu sa civilité, qu’elle mette davantage nos sens en éveil et justifie ainsi le surcroît de 6.810 € exigé par rapport à une Golf GTI. Pourtant, le potentiel est là; il sommeille paisiblement et il ne faudrait sans doute pas beaucoup pour le réveiller et l’exploiter sans retenue. Cela dit, si les plus exigeants jugeront cette R un peu trop fade, les autres lui reconnaîtront sa facilité d’utilisation au quotidien, sa finition exemplaire et sa présentation plutôt réussie.
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