En bref
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Tenue de route
Plus en forme que jamais, le petit 1.4 D-4D offre une belle polyvalence à la Yaris et procure un bel agrément au conducteur. En plus d’être particulièrement disponible à bas régime, il montre une belle volonté dans l’effort et semble ne pas souffrir de la charge (à bord) qu’on lui demande de tracter. La boîte à 6 rapports est intelligemment étagée. Même s’il mériterait davantage d’amplitude dans son réglage d’approche, le volant est agréable à empoigner et suffisamment consistant à manier.
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Sécurité
Avec entre autres ses 7 airbags et son ESP de série, la Yaris est plutôt bien nantie pour la sécurité. La sécurité active est également renforcée par le châssis plus rigoureux en dynamique et surtout par une suspension qui fait le juste compromis entre maintien de caisse et absorption. L’adhérence est en outre assurée par des pneus classiques (voire sportifs sur notre véhicule d’essai) et non pas à coefficient de friction diminué comme on aurait pu s’y attendre au vu des 104g/km de CO2 annoncés.
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Confort
Le comportement progresse, mais le confort n’est pas dégradé. Et même si le «toucher de route» n’est pas le plus velouté de la catégorie, les passagers se sentent très correctement isolés des irrégularités de la chaussée. L’insonorisation est réussie, tandis que l’habitabilité offerte à bord reste étonnante au regard du faible encombrement. L’ergonomie est globalement bien pensée, mais on aurait tout de même aimé que Toyota apporte plus d’attention à certains détails.
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Sens pratique
Les accès à bord sont aisés et la visibilité périphérique ne souffre d’aucune lacune grave. Comme toujours chez Toyota, c’est l’exécution qui dicte l’équipement. Outre le niveau d’accès Active, les trois autres (Comfort, Lounge ou Style) sont globalement bien pourvus, même s’ils se font chèrement payer. Plus sujette à critique, la finition n’est pas à la hauteur de ce à quoi Toyota nous avait habitués. On regrette aussi que la banquette coulissante ait été débarquée au détriment de la modularité.
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Budget
Si l’agrément est là avec le D-4D, la frugalité l’est tout autant. Sur l’ensemble de notre essai, il se sera contenté de 5,2 l/100 (de 4,8 à 6,1 aux extrêmes). Avec 42 l de réservoir, l’autonomie est d’environ 800 km. La garantie de 5 ans ou 150.000 km reste plus généreuse que la moyenne, à l’inverse de la périodicité des entretiens: 15.000 km pour le D-4D. Cette 3e génération de Yaris ne se brade toujours pas... mais la D-4D peut compter sur l’écoprime de 15% pour se démarquer. Jusqu’à quand ?
Fidèle à ses origines, la Yaris troisième du nom reste une poly- valente sage et bien élevée. Parce qu’elle continue d’offrir ce que l’on attend généralement d’une automobile de son rang (confort, habitabilité, sécurité) et qu’elle progresse même dans certains domaines (comportement routier, prestations globales du petit D-4D) sans pour autant rogner sur sa compacité, elle mérite sans aucun doute d’être bien considérée. Reste que face à ses concurrentes – particulièrement féroces aujourd’hui sur notre marché –, la Yaris n’a plus vraiment de quoi pavoiser (modularité redevenue rudimentaire, finition moyenne), tandis que ses tarifs, eux, n’ont toujours rien de bradé. Heureusement, la 1.4 D-4D peut toujours compter sur l’écoprime fédérale de 15% pour se démarquer... mais jusqu’à quand ?