En bref
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Mécanique
Sur le papier, le boxer «gazolé» n’a quasiment pas évolué depuis son lancement en 1998. Il se contente toujours de 150 ch et 350 Nm. Les modifications apportées pour le conformer aux normes Euro 6 le rendent toutefois encore plus agréable à l’usage: peu vibrant et, une fois à température, très discret. S’il manque un peu de ressources lors des grosses relances, il offre des performances globales plutôt honnêtes. Il se marie en tout cas parfaitement à la transmission CVT Lineartronic.
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Tenue de route
Le comportement dynamique de l’Outback étonne compte tenu de sa hauteur de caisse généreuse et du confort réel de sa suspension. Via une intervention ciblée les freins sur les roues intérieures, le nouveau dispositif de distribution vectorielle du couple rend l’Outback encore plus agile que par le passé. Il ne faudra tout de même pas en abuser. En conduite active, le train avant lâche prise progressivement. Les freins, eux, affichent une belle endurance.
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Sécurité
La transmission intégrale permanente assure une sécurité active rassurante. La batterie d’airbags se complète d’un coussin gonflable pour les genoux du conducteur. Mais surtout, l’EyeSight permet à l’Outback d’enfin disposer d’aides électroniques qui lui faisaient défaut. Et de série, de surcroît! Voilà qui aide à digérer certaines lacunes dans l’équipement comme la détection de signaux, l’allumage automatique des feux de route ou le surveillant d’angles morts.
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Confort
L’insonorisation progresse et offre un degré de confort acoustique digne d’une grande routière. Même s’il se passe d’amortissement piloté, le crossover de Subaru fait montre d’un «toucher de route» confortable sans imposer des mouvements de caisse exagérément amples. Les sièges offrent un moelleux appréciable, mais ne soutiennent pas assez latéralement. La CVT Lineartronic assure, quant à elle, une évolution tout en douceur sans jamais imposer d’entêtants moulinages.
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Sens pratique
Encore améliorée par rapport à la précédente génération, l’habitabilité de l’Outback constitue son principal point fort. Les passagers arrière jouissent d’un espace XXL et d’une banquette au dossier inclinable. De série sur le Premium, mais malheureusement non proposé en option sur le Comfort, le hayon électrique peut se commander depuis le poste de conduite (ouverture et fermeture). Il dégage l’accès à un coffre vaste et aux formes régulières.
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Budget
Si l’on tient compte de son équipement généreux, l’Outback n’exige pas un prix mirobolant. La garantie de 3 ans (5 ans moyennant 499 €) se montre généreuse. Dommage que l’intervalle de service reste fixé à 15.000 km ou tous les ans. C’est une contrainte financière et de temps pour une voiture moderne. Enfin, le rejet de CO2 quelconque en l’absence, notamment, de stop&start ne rend l’Outback Diesel particulièrement attrayant ni du côté des taxes directes ni sur le plan fiscal.
L’Outback confirme à nouveau sa grande polyvalence et tout le sérieux de sa conception. Certes, très classique, il n’est ni l’offre la plus séduisante ni la plus sophistiquée du segment. Mais il vise toujours juste en se focalisant sur l’essentiel. Par exemple un mariage parfait entre le boxer Diesel et la boîte Lineartronic ou un compromis confort de marche/dynamisme convaincant. La nouvelle génération d’Outback parvient également à combler une partie de son retard sur le plan de la sécurité «2.0» avec sa paire d’yeux supplémentaire. Sans succomber inutilement aux dernières modes, cette aventurière s’autorise également un brin de modernité avec un système d’infodivertissement connecté, et même une petite touche de coquetterie en remplaçant les plastiques durs de son tableau de bord par des matériaux moussés. N’en jetez plus!