En bref
-
Tenue de route
Sous le capot, rien d’inédit, puisque la nouvelle 9-5 reprend une partie de l’éventail des moteurs déjà proposés dans l’Insignia, la grande Opel qui partage sa plateforme, ses suspensions et ses boîtes à 6 vitesses avec la suédoise. Nous avons jugé la 2 litres turbo à injection directe d’essence de 220 ch en boîte automatique, qui nous semble la version la plus représentative de l’âme Saab, la suralimentation et ses poussées linéaires étant inscrites dans les gènes de la marque.
-
Sécurité
Avec des mises au point spécifiques, la 9-5 puise dans la banque d’organes de l’Opel Insignia pour sa plateforme et ses suspensions. En partant des mêmes voies (1585 mm), la scandinave est plus longue (de 100 mm sur l’empattement, 180 mm hors tout grâce à un porte-à-faux arrière accentué), plus large (de 10 mm) et plus basse (de 50 mm) que l’allemande. Elle a le comportement serein d’une grande traction et propose en option la transmission intégrale XWD à différentiel arrière
-
Confort
Pour la première fois, Saab offre la possibilité d’équiper la 9-5 (traction et XWD) d’un amortissement actif variable (DriveSense, le FlexDrive de chez Opel). Ses 3 modes (Confort, Sport et, par défaut, Intelligent) gè- rent à la fois la dureté des amortisseurs, le taux d’assistance du volant et la sensibilité de l’accélérateur. Quoique toujours un peu gadget, ce pilotage électronique rend la grande 9-5 plus intéressante – et confortable en conduite dynamique. Une Saab se revendi-
-
Sens pratique
Généreuse en longueur et empattement, la 9-5 est plus spacieuse que la majorité de ses rivales. En espace aux jambes et en largeur aux coudes plus qu’en volume de coffre qui, bien qu’important (515 dm3), ne bat pas les records de la catégorie. Le rabattement asymétrique des dossiers de la banquette arrière et la trappe à skis font partie de l’équipement de base. Suggestive des traits des Saab d’antan mais aussi évolutive, la démarche stylistique plaît à la majorité des sondés. Très typés,
-
Budget
Chère par rapport à la Volvo S80, la 9-5 reste concurrentielle face au trio Audi-BMW-Mercedes si l’on tient compte de la dotation de base. Mais elle nous donne du fil à retordre dès lors qu’il s’agit de comparer l’aspect des matériaux, son exégèse du luxe, le soin d’assemblage. Disons qu’entre une BMW 7 et une Skoda Superb, qui ont toutes deux sa longueur, elle est plus en esprit avec la seconde. Sauf pour le style, classique et anticonformiste, fait pour plaire à ceux qui refusent de
De Saab, la 9-5 a su cultiver le look, le sens de la sécurité, le confort d’assise et certaines marottes – le Night Panel, le contacteur au plancher, les aérateurs à grilles superposées ou, encore, une connaissance pointue de la suralimentation –, mais elle hérite de gènes GM qui l’empêchent de vraiment occuper l’antichambre du prestige, de la qualité premium et de la finesse de comportement à l’allemande. Reste que son tarif de base l’équipe mieux qu’une Audi A6, une BMW 5 ou une Mercedes E. Berline la plus longue et la plus spacieuse jamais construite chez le n°2 suédois, la nouvelle 9-5 sera plus facile à vendre aux Etats-Unis qu’en Europe. Néanmoins, sa dotation et ses moteurs 2 litres (Diesel surtout) devraient lui permettre de se faire un nid dans notre marché fleet. La marque au griffon couronné se serait donné plus de chance de réussite si elle avait eu les moyens de mettre en chantier un remake de la petite Saab 92. Une chose à la fois: ce projet partirait de la plateforme de la Mini et, dès lors, d’une coopération avec BMW, mais prendra encore 2 ans. D’ici là, Trollhättan devra survivre avec une gamme 9-3 vieillissante, la 9-5 fraîchement émoulue, sa variante break à venir et le crossover 9-4X, basé, lui, sur le Cadillac SRX et encore génétiquement lié à GM... D’emblée, on a une seule certitude: l’identité stylistique et les démarches conceptuelles si typiques de la marque semblent préservées. Pour les saabistes, c’est l’essentiel.
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!