En bref
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Tenue de route
Le nouveau V12 à double suralimentation est un moteur incroyable, puissant, souple, alerte et silencieux. Ce caractère si typique, plein de retenue, va comme un gant à cette Ghost si exclusive. Très réactive, la boîte 8 automatique ne dépare pas le tableau avec cet art de passer quasi inaperçue, comme s’il n’y en avait pas. Si la direction est si légère, c’est que cette grande voiture doit pouvoir être conduite avec le petit doigt. Quant au diamètre de braquage, il est au prorata des dimensions...
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Sécurité
Les 4 grands disques ventilés procurent toute la puissance et l’endurance nécessaires. Le dosage fantastiquement aisé constitue un gros avantage pour le confort (surtout celui des passagers). La tenue de cap de cette Ghost est imperturbable. A l’approche des limites, un important roulis survient bien à temps pour rappeler que le confort des passagers est plus important que de prendre des G en virage... La sécurité passive jouit de tout le nécessaire, sans plus.
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Confort
Tradition oblige, c’est ici que la Ghost devait briller et elle n’y manque pas. En dépit des pneus plus larges et plus bas, elle réussit à offrir un confort de suspension un rien meilleur encore que celui de la Phantom. Les sièges sont bons, mais pas sport... Seuls filtrent un lointain chuintement de pneus et un léger sifflement de vent qui survient... à vitesse hautement illégale. L’habitabilité est suffisante; mais comment la climatisation parvient-elle à être à si efficace et sans courants d’air ?
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Sens pratique
S’installer à l’avant est une formalité. A l’arrière, il faut un peu d’accoutumance pour réussir une entrée royale, car les portes à ouverture antagoniste sont un peu moins larges que celles de la Phantom. La visibilité périphérique aussi est un peu dégradée: les contours arrière de l’auto sont moins visibles. L’habitacle lui aussi assemblé à la main est bien fini et respire une atmosphère incomparable. Quant au coffre, il ne fait que 490 l: les nantis se déplacent avec élégance et (donc?) peu de bagages.
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Budget
Mouvoir près de 2,4 tonnes requiert pas mal d’énergie. Toutes proportions gardées, le gros moteur parvient à le faire très sobrement. Tout dépend des conditions de roulage et du pied droit du conducteur. Rolls-Royce n’a pas à rougir du programme d’entretien et de garantie. Vu le prix de 250.000 €, nous nous attendions à trouver de série certains équipements, moins dans le domaine du luxe que dans celui des aides à la conduite. Quant à la valeur de revente, celle des Rolls reste convenable.
Rolls-Royce, donc BMW, n’est pas tombé dans le piège consistant à faire de la Ghost une espèce de Série 7 à l’anglaise. C’est une véritable Rolls-Royce, ce qui signifie qu’elle met avant tout le confort de ses occupants en avant, non sans garantir un certain agrément de conduite à son propriétaire, qui prendra beaucoup de plaisir à en être également le conducteur, même si les possibilités de personnalisation des différents réglages (boîte, moteur, châssis) sont pour le moins limitées. Car «une Rolls est une Rolls et elle se doit de rouler comme une Rolls, partout et toujours». Ite missa est !
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