En bref
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Tenue de route
La puissance de 380 ch n’éprouve pas de peine à propulser (c’est le mot!) cette lourde limousine de manière dynamique, d’autant que le couple maxi de près de 600 Nm est disponible dès 1000 tr/min. Thermique et électrique se succèdent ou se complètent pour procurer beaucoup d’aisance quelle que soit l’allure et des facultés de reprises bien présentes. La boîte automatique à 8 rapports apporte une dose d’onctuosité aux allures lentes qui fait parfois défaut à la PDK.
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Sécurité
Certes, cette hybride est simple propulsion, devant gérer un couple abondant. Néanmoins, les qualités de son châssis et l’omniprésence des aides rendent la conduite très sûre, même si quelques équipements up-to-date manquent à l’appel. L’efficacité des disques de freins en acier de série rend le choix des PCCB carbone-céramique superflu. Le comportement routier est à la hauteur malgré la masse, grâce à la présence de série du PASM et de la suspension pneumatique.
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Confort
La suspension pilotée et les ressorts pneumatiques apportent leur contribution au confort de marche, procurant une faculté de filtrage de haut niveau. Néanmoins, les bruits de roulement et de vent se font vite présents. La position de conduite est idéale et l’ergonomie, a priori disparate, se révèle vite logique. Les quatre sièges apportent un confort d’assise agréable, mais peuvent, en option, se montrer encore plus accueillants. L’habitabilité s’avère satisfaisante.
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Sens pratique
La Panamera doit être la seule de son segment à proposer un hayon. Malheureusement, il s’ouvre ici sur un coffre au volume quelconque, en régression du fait de la présence du pack de batteries. Et comme seuls les dossiers arrière peuvent basculer, il est impossible d’obtenir un plancher de chargement plat. La visibilité périphérique n’est pas non plus le point fort de la Panamera, à cause de la petitesse des surfaces vitrées et de la ceinture de caisse haute.
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Budget
A priori pas donnée, la version hybride peut se targuer d’un équipement de série relativement complet, pouvant être complété comme d’ordinaire grâce à une liste d’options particulièrement longue. La consommation est une vraie bonne surprise, l’Hybrid reproduisant grosso modo les performances de la V8 pour un appétit grandement diminué. Mais sur ce point, la Diesel devrait logiquement faire encore mieux, les performances en moins. Certaines options apparaissent hors de prix.
La Panamera S Hybrid est une belle démonstration de savoirfaire technique. Cela dit, on n’en attendait pas moins d’ingénieurs et de motoristes fi gurant parmi les meilleurs qui soient. Performante et pouvant être très sobre, cette Panamera atteint ses objectifs avec une maestria diffi cile à prendre en défaut. Reste la question du positionnement sur notre marché. Coincée entre les performantes V8, éventuellement turbo, destinées à un public qui ne se pose pas de question, et la plus vertueuse Diesel, tarifée bien plus bas, qui devrait attirer la clientèle de gros rouleurs peu intéressés par les Série 7 et Classe S Diesel, cette hybride risque d’avoir du mal à trouver sa place. Mais ça, c’est le problème des gens du marketing. Les techniciens ont fait et bien fait leur boulot.