En bref
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Mécanique
Compte tenu de son architecture et de sa petitesse, ce tricylindre suralimenté se montre particulièrement vif et nerveux; même dans ce «grand» break, il ne donne jamais l'impression de manquer de souffle. La commande de boîte est d'une utilisation aisée malgré les débattements du levier plutôt longs. L'étagement très long (dont la générosité du couple s'accommode parfaitement) permet de signer d'excellentes consommations, mais, vu le caractère du moteur, la conduite sportive se paie à la pompe.
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Tenue de route
Le minivolant nous déplaît toujours, mais l'assistance électrique fait du bon boulot, comme le freinage, facile à doser en plus. Le comportement est excellent, plus stable encore que celui de la berline en ligne droite (empattement plus long), mais tout aussi amusant sur le sinueux, où le porte-à-faux arrière allongé engendre des attitudes plus «joueuses». Mais notre 308 était chaussée en 17; plus étroite, haute et moins résistante au roulement, la monte d'origine doit être moins vivante.
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Sécurité
En matière de sécurité active, les dispositifs de base (ABS et ESP désactivable) fonctionnent comme il se doit. D'autres aides à la conduite sont disponibles, voire de série en fonction de l'exécution. Les tests Euro-NCAP concernant la 308 berline lui ont valu un score de 5 étoiles (avec toutefois des résultats moyens pour ce qui est du respect des usagers faibles). Le break devrait obtenir les mêmes notes. En ce qui concerne la sécurité passive, la 308 se situe dans la moyenne de la catégorie.
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Confort
En break aussi, la 308 a une réputation de confort à défendre. Avec les roues de 17, l'amortissement se montre un peu ferme sur les petites irrégularités successives, ce que compensent en grande partie les excellents sièges avant. Un peu trop droite, la banquette offre néanmoins un très bon confort d'assise, d'autant que l'empattement long dégage plus de place aux jambes que dans la berline. D'origine sur notre modèle d'essai, la clim' automatique fonctionne bien, tout comme la ventilation.
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Sens pratique
Accès aisé, tant à l'avant qu'à l'arrière. L'ergonomie du tableau de bord a été dictée par la simplicité (peu d'interrupteurs), mais la logique de l'écran tactile (donnant accès à presque toutes les fonctions) pourrait être meilleure. Le coffre (un des principaux arguments de ce type de véhicule) se situe dans le haut du classement: pas moins de 610 l sous le cache-bagages; en configuration 2 places, le volume passe à 1660 l, sans oublier tous les détails facilitant le transport.
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Budget
Affichée à quelque 30.000 euros, notre voiture d'essai n'est pas franchement donnée. Il faut dire aussi que cette exécution Feline est particulièrement bien équipée. Chez Peugeot, les options sont honnêtement tarifées, mais on regrettera que leur disponibilité soit à ce point liée à l'exécution choisie. En matière de valeur résiduelle, ce break devrait se défendre très correctement, même avec un moteur à essence. Le programme des garanties est super classique. Des extensions payantes sont prévues.
La variante break de la Voiture de l'année complète très agréablement la gamme 308. Nul doute qu'elle connaîtra un succès au moins comparable à celui du modèle précédent, qui avait su aussi séduire pas mal de gestionnaires de flotte. Et pour cause: les 33 cm de plus par rapport à la berline sont intelligemment exploités; tant les passagers arrière que l'espace de chargement en profitent. De surcroît, ce break offre autant de plaisir de conduite et de confort. Le nouveau 1.2 suralimenté à 3 cylindres peut quant à lui être considéré comme ce qui se fait de mieux actuellement en matière de downsizing. Vif et alerte, il sait aussi faire montre d'une agréable souplesse lui permettant par ailleurs de revendiquer de faibles émissions de CO2. Bref, la 308 SW 1.2 turbo est sans aucun doute la combinaison à recommander à qui recherche de l'espace, de l'agrément de conduite et du confort.