Essai détaillé / Nissan Qashqai 1.6 dCi

En bref

• Mécanique

  Le dCi 130 ch est un petit bijou. Particulièrement alerte, ce 4 cylindres est l'allié de tous les instants, car il est à la fois souple, linéaire, vigoureux et discret. Un vrai petit bonheur, qui se savoure d'autant plus que cette mécanique sait aussi rester sobre quelles que soient les circonstances. À 6 vitesses, la boîte manuelle profite d'un étagement judicieux. Elle peut être troquée contre une nouvelle CVT.

• Tenue de route

  Toujours électrique, la direction a gagné en naturel et (un peu) en précision. Elle est aussi programmable selon l'humeur: Comfort pour tous les jours, Sport en conduite enjouée. Le comportement reste celui d'une familiale bon teint. L'ensemble est donc rigoureux, mais peu enclin aux débordements. C'est très bien comme ça et ça n'empêche d'ailleurs pas le Qashqai d'être très plaisant à conduire.

• Sécurité

  Le Qashqai rassemble ce qui se fait de mieux pour la sécurité. Vendu 600 euros, le Safety Shield (de série à partir du niveau Connect Edition) regroupe le lecteur de panneaux, le freinage autonome, l'antidévoiement et les feux de route «intelligents». Le Tekna peut faire encore mieux avec le Safety Shield Plus (surveillance des angles morts, détection des objets en mouvement et alerte de fatigue). Curieusement, le régulateur de distance pour le cruise control reste absent du programme du Qashqai.

• Confort

  Moins sous-amortie que précédemment, la suspension prodigue un excellent confort de marche. Les vibrations sont très bien contenues également. Redessinés, les sièges offrent un bon maintien. L'ergonomie est globalement bonne, même si certains interrupteurs sont encore à chercher sous le volant. La banquette est confortable pour deux, mais l'installation d'un troisième occupant sera compliquée par le tunnel central. Le climatiseur automatique bizone est de série dès le niveau d'accès en 1.6 dCi.

• Sens pratique

  C'est un peu la déception de ce Qashqai, surtout qu'il étrenne une toute nouvelle architecture modulaire. Le coffre progresse certes de 30 l, mais ses formes sont tourmentées lorsqu'on ôte le double plancher qui permet d'obtenir un espace plan. Et ça ne va pas mieux lorsque celui-ci est en place: le volume utile est nettement réduit en hauteur. Franchement quelconque, la modularité déçoit aussi. On attendait mieux d'une marque étroitement liée à Renault, qui ne manque pas d'idées en ce domaine.

• Budget

  Le tarif a globalement grimpé de 4%, une hausse classique pour un changement de génération de cette ampleur. Car si le Qashqai est meilleur à bien des égards, il est aussi mieux doté dès le départ. Sur le marché, il est donc tout à fait concurrentiel, si l'on tient compte de la politique d'équipement de Nissan qui oblige à monter en gamme pour s'offrir plus de confort ou de sécurité. La garantie s'étale sur 3 ans ou 100.000 km. C'est moins que chez les Coréens, mais plus que chez les Européens.

Conclusion / Nissan Qashqai 1.6 dCi

Hésitant car précurseur dans la catégorie en 2007, le premier Qasqhai fait place à une seconde génération qui n'a plus peur de s'affirmer et qui se donne les moyens de ses ambitions. Car si la philosophie de fond ne change pas - même si la technique, elle, change du tout au tout -, elle se conjugue aujourd'hui à une réelle montée en gamme qui touche tous les domaines (confort, agrément, sécurité, finition, présentation et équipement). L'évolution est finalement assez logique, mais parfaitement maîtrisée, même du côté du tarif, ce qui ne gâche rien. Seul accroc dans ce bilan largement positif: l'habitabilité et la modularité auraient mérité de progresser davantage, surtout avec la nouvelle architecture CMF. N'empêche, Nissan nous signe là un véritable retour un force. Surtout avec le 1.6 dCi, qui fait sans conteste de ce Qashqai le plus homogène et le plus agréable de la famille.

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