En bref
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Mécanique
La gamme se réorganise autour de 2 moteurs de 150 ch, un 2 litres MIVEC à essence (195 Nm) disponible uniquement en 2 roues motrices et un Diesel 2.2 DI-D (380 Nm) livrable en 2 ou 4 roues motrices. Ce dernier a évolué en profitant des enseignements du 1.8 DI-D lancé par l'ASX il y a 2 ans, notamment un rapport volumétrique exceptionnellement bas (14,9:1). Ce moteur émet peu de NOx et reste remarquablement frugal. Le rallongement des rapports d'une boîte améliorée y contribue.
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Tenue de route
Le changement le plus évident à propos du châssis et des trains roulants touche la direction, dont l'assistance est désormais confiée à un moteur électrique. Au volant, les sensations restent naturelles. Le modèle s'est allégé tant dans sa structure portante qu'au niveau des masses non suspendues. Cette perte de kilos s'accompagne d'un renfort de la caisse. Le comportement gagne en rigueur et la conduite en intérêt.
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Sécurité
La plateforme conserve son empattement, mais a été repensée, entre autres pour accueillir un propulseur hybride à essence rechargeable à 2 moteurs électriques, le P-HEV (lancement en 2013). Les versions à moteur thermique profitent du renforcement de la partie avant par un faux châssis. Plus léger d'environ 100 kg, le nouvel Outlander récolte 5 étoiles Euro-NCAP. Son devancier en était resté à 4 en 2007. Mitsubishi généralise le montage en série d'un airbag de genoux pour le conducteur.
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Confort
Mieux construit pour éradiquer tous les bruits de mobilier, l'habitacle suggère mieux la qualité (appliques en alu laqué noir, incrustations d'alu 3D) et est mieux à l'abri des bruits d'air, de moteur et de roulement. L'espace à l'arrière gagne 80 mm aux points de hanche entre les sièges des 2e et 3e rangs. Les deux derniers ne ressemblent plus à des strapontins d'appoint. La climatisation automatique bizone est de série dans les 4 exécutions proposées.
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Sens pratique
Les places arrière ont été réaménagées en partant d'une plate-forme modifiée, mais aux dimensions inchangées (empattement et voies). Le coffre gagne en longueur tant lorsque les 7 sièges sont en place qu'avec les 2 sièges de 3e rang rabattus. Les espaces de rangement foisonnent (bacs aux 4 portes avec encoche à bouteille). Malheureusement, le casier situé en dessous du plancher dans le fond du compartiment à bagages ne peut pas accueillir le cache-bagages.
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Budget
Les prix de base des versions Diesel 2.2 DI-D vont de 28.290 euros (2WD Intense à boîte manuelle) à 39.990 euros (4WD Instyle Safety Pack à boîte automatique). Un rapide coup d'oeil sur la concurrence nous confirme que Mitsubishi se positionne dans les prix du marché. Il y a moyen de trouver moins cher, mais ce sont généralement des 5 places (Chevrolet Captiva, Mazda CX-5, Opel Antara). Le Hyundai Santa Fe est par contre plus onéreux.
Agréable à vivre et à conduire, l'Outlander réalise ses progrès dans les domaines essentiels de la consommation - une des plus contenues du genre, sinon la plus basse -, de l'habitabilité, de la qualité perçue et du confort. Plus chic sans le paraître. Ces plus n'impliquent pas de moins, ni en performance, ni en comportement. Au contraire, puisque là aussi il se révèle plus homogène et cohérent. Son handicap vient de ce qu'il est moins tape-à-l'oeil que la moyenne des SUV du segment D, que les derniers arrivés (Honda CR-V, Hyundai Santa Fe) notamment. Ce grand sobre gagne à être connu. L'adopter, c'est d'abord l'essayer.